Tisser des liens, 1- Au fil du temps, Pavillon Vendôme, Aix-en-Provence, parcours ULYSSES, Marseille Provence 2013
Chambre du secret 2013
« Dans sa haute chambre splendide Pénélope monte …
… C’est la chambre au lit nuptial construit dans un tronc d’olivier par Ulysse ...
… La nuit, retirée, seule, elle détisse « la grande toile », « le linceul ».
Trois références à Homère qui décident une évidence.
La chambre du Pavillon de Vendôme, avec ses quatre marches étroites, discrètes, suggère le secret. Ne pas entrer dans cette chambre. Lumière faible et dirigée sur l’objet se tissant, se détissant, érection et effondrement, entre vie et mort.
La cascade de plumes vient de la destruction de l’œuvre « Curiosity » de Sion /CH
Soloshow, Artgeneve, foire internationale d'art contemporain, Galerie Rosa Turetsky, Genève, Suisse, 2013
Doublure 2013
Installation in situ
Plumes noires, fils, cire, pastel rouge et quatre épures en corde de piano
220 x 240 x 150 cm
Barque effondrée 2012
Plumes de goélands - 10 m x 1 m
Curiosity 2012
Fil, cire, plumes de goélands - 550 x 480 x 100 cm
Une mise en espace d’un dessin à l’huile sur papier
Chevelures de Bérénice 2012 Aube 2012, Vallauris et Dos du ciel 2012, Château d’Hauteville, St Légier, Suisse
La mémoire de la « Barque » de 2007 se retrouve « En miroir » dans la « Barque effondrée », marque du temps, marque d’une émotion sans fin, moment d’un processus : ramassage des plumes, œuvre in situ, destruction, attente (sous forme de « chevelure de Bérénice ») et création d’une œuvre nouvelle avec les atomes/plumes mis en réserve.
L’œuvre centrale, « Curiosity », du nom du robot de la Nasa, nous projette dans l’ « espace sidéral » des 800 m2 d’obscurité de la grange. Les lignes de petits miroirs ronds sur le mur du fond tels des étoiles reflètent tout l’espace.
Le cycle de la forme est accompli, écho de notre histoire cosmique.
Traits de plumes, Château de Hauteville, Saint-Légier-Vaud, 2012
« Lorsqu’elles ont atteint la voûte du ciel, ces âmes qu’on dit immortelles passent à l’extérieur, s’établissent sur le dos du ciel, se laissent emporter par leur révolution circulaire et contemplent les réalités qui se trouvent hors du ciel. » …
Platon, Phèdre, GF Flammarion, 2000, p 119
A l'aube du…, Chapelle de la Miséricorde, Vallauris, 2012
« A l’aube du … » répond dans une continuité de l’histoire de l’art, à la « Descente de croix » du retable. Elle évoque une mise au tombeau puis la résurrection.
La forme choisie symbolise une cuve de sarcophage et l’éparpillement des plumes blanches tremblantes parle du corps glorieux intouchable et lumineux.
Au sol le cadre en miroirs étroits où se reflètent des découpes du retable est un « noli me tangere ».