Carré 70 x 70 2007
Plumes de paon, de geai, 70 x 70 x 20 cm

Barque 2007
Plumes, 10 x 1 m, à 54 cm du sol

C’est grâce à une théorie mathématique que les plumes sont installées à la Ferme-Asile de Sion. En 2004 devant une installation sur le lavoir de Lacoste, Anne Pichon (Maître de conférences en Mathématique à l’Université de la Méditerranée) y a vu « une approche intuitive » d’un champ d’expérience pour sa discipline : la topologie.

Jouer mentalement autour des plumes et des fils est un acte d’expérimentation topologique, moins rigide que la géométrie, « la topologie permet une approche essentielle de l’espace. « Elle autorise les déplacements et les déformations continus. » « Elle est une géométrie souple » « Le cheminement aérien autour des plumes devient une expérience de liberté spatiale. » Mon projet est de permettre à nouveau cette expérience.

Le mot « transdisciplinarité » suggère un espace entre les disciplines – comme d’ailleurs entre les plumes, un espace à parcourir. De disciplines en disciplines tisser des liens … pour un tissu du monde … où rien n’est séparé. L’image de la navette, « nave », barque, barque de Caron reliant les mondes opposés, s’est imposée.

Citations : Anne Pichon Des plumes aux entrelacs : une géométrie souple de l’espace interdit - Actes du colloque L’espace transfiguré, Université du Mirail, Toulouse, Mars 2004

Spirale 2007
Plumes de goélands, longueur 11 m, diamètres 2 et 36 cm

« Si telle substance ou tel accident disparaissait le lieu n’en continuerait pas moins de demeurer et le temps de s’écouler »
Gassendi

La spirale qui traversait la grande salle de la Réserve Géologique, fait écho à la fois aux fossiles d’ammonites et à la lunette astronomique de Galilée donnée à Gassendi.

AAA-M 2006
Pétales de roses, 50 x 625 x 150 cm

La forme est donnée par un jeu avec le plan. J’imagine des entrées de lumière par les ouvertures de la salle. Elles marquent le sol, ce qui donne un nouveau dessin au plan de la pièce. Et c’est ce dessin que j’étire, resserre, triture jusqu’à être surprise par la forme qui n’est pas le réel mais qui y renvoie. Cette démarche s’accompagne de dessins, de découpes de balsa, de pliages de cordes à piano… Par la transparence de l’œuvre, chaque point de vue la modifie. Nos déplacements tout autour s’inscrivent dans sa « chair », toujours avec un temps de retard. Ce décalage est surprenant, il est presque un dialogue entre soi et l’œuvre.

Sans titre 2006
Barbules de plumes de paon, diamètre 250 cm