Nos visages comme la mue d’un même serpent 2023
Collages résinés et miroirs montés sur tiges métalliques
Courtesy de l’artiste – Production MAMAC - Avec le soutien de Polymères et composites, Antibes - © Adagp, Paris, 2023
Crédit photos Jean-Christophe Lett |
Des reproductions de visages sculptés sont découpées dans des catalogues de vente aux enchères puis superposées et résinées de façon à produire des portraits pluriels. Des sculptures africaines de toutes époques et origines confondues croisent essentiellement des statuaires antiques Gréco-Romaines. Ces images se superposent à des miroirs qui intègrent les visiteuses et visiteurs dans l’installation, les impliquant, par ce reflet dans une mise en abyme sur l'identité, sur l'appartenance.
Ces mille-feuilles identitaires (dont l’agencement des images pointe une continuité esthétique qui traverse le temps et les civilisations) rappellent de manière poétique l’égalité des cultures et des êtres humains. Le dispositif implique le public dans une réflexion sur la classification muséographique des arts, renvoyant à la question posée par Alain Resnais en 1953 : « Pourquoi l’art nègre se trouve-t-il au Musée de l’Homme alors que l’art grec ou égyptien se trouvent au Louvre ? ». |