L’horizon est une lame fine qui tranche le paysage en deux 2013
Série de 3 diptyques (portraits photographiques 50 x 60 cm et écrans vidéo)
Cette série de portraits est placée en diptyque avec 3 écrans vidéo faisant défiler des séquences d’horizons, présentés à la verticale.
D’une part nous avons ces portraits, 3 femmes choisies car vivant l’expérience intime de la géographie de l’entre deux.
Sur les peaux, on peut remarquer que j’ai relié les marques innées que portent ces femmes (traces, grains de beauté) pour effectuer un tracé singulier à chacune. Ces traces font allusion aux marques ethniques réalisées dans certaines sociétés traditionnelles dans lesquelles le visage est modifié pour révéler son identité, pour obtenir un statut social. Le corps, ici, vu comme une carte d’identité, comme une source d’informations.
En écho et en dialogue avec ces corps, nous avons ces captations vidéo prélevées à différents points d’ancrage et différentes heures du jour induisent une multiplicité de destinations, de territoires. Le cadrage des plans est régulier, c’est à dire coupé en leur milieu afin d’avoir autant de ciel que de mer. Ce découpage de l’espace évoque la dualité géographique, propre au voyage et à l’exil et reflète des territoires en suspens, des espaces intermédiaires …
Un texte poétique accompagne l’installation, « J’attends aux bords du monde les voyageurs qui ne viendront pas… ». Ce texte recomposé, mêle des extraits d’Aimé Césaire puisé dans l’ouvrage « Les armes miraculeuses » mais aussi d’Alain Mabanckou à travers le recueil « Tant que les arbres s’enracineront dans la terre », le tout jumelé avec mes propres textes. |