Kalbi takhmami bach y atini Allah 2017
Installation, détails
Archives photographiques de consultations chez Adamou, marabout bamounais à Douala (tenant dans ses mains mon attestation d’assujetissement à la maison des artistes) et un temps de consultation chez Jamila, voyante de l’île de Sidi Abderrahmane (traces du rituel effectué) à Casablanca, extrait du texte audio de prose poétique. |
Clandestine,
Je deviens la matière même d’expérimentations thérapeutiques. Sujet de ma propre analyse. Focus sur un statut : celui de l’artiste, son « intranquillité », sa précarité et « clandestinité ».
Je suis le numéro T 557041
Je lance ma révolte valide
La tête fracassée de bruit
La nuit dépouillée de ses plumes de volaille, sacrifices inavoués sur ma couche
Témoin du verbe qui guérit
Et de la robotique aliénante
Des djinns colonisant les corps
La résonnance de nos cris mentaux
Dans un paysage vide d’hommes
La parole y enfonce les portes
L’image agitée dans mes paupières closes
D’un défilé frénétique de femmes
Dans un spectacle de l’urgence
Les roches de l’île travesties
Sous des nappes de liquides et de poudres
Le sang répandu
Les corps se lavent la terre boit
Les résidus de plomb miroitent la possibilité d’échapper au flux
Se réactualiser dans l’écume roulante
Des 7 vagues guérisseuses
Lambeaux déchiquetés
Sous nos yeux autres
Bourrelets d’une chambre à air
Pour projeter sa fuite
Rupture territoriale et enjambée
Les bras métalliques d’un palmier docile sur le bord du
cadre
La sonorisation préenregistrée du monde
Récite des décors
Avec le sous titrage de nos résistances. |