La délivrance du talisman 2017-2018
Action in situ
Conception et mise à nu d’objets chargés à destination de l’artiste (grilles talismaniques) sur l’île de Sidi Abderrahmane.
Suite à des temps de consultations, l’artiste a fait faire réaliser par Mr Boubacar, marabout guinéo-malien exerçant dans le quartier casablancais de Farah Salam, une série d’objets de protection pour artiste. Objets de délivrance conçus dans une optique de « déblocage » (favoriser les liens et les projets en Afrique) et d’émancipation du statut de l’artiste.
En parallèle à ces consultations et sur les conseils de Mr Boubacar, l’artiste a réalisé l’action artistique greffe inopinée dans l’espace inaugural d’exposition de la 4e biennale internationale de Casablanca, en 2017. Ce dépôt manifeste et présence clandestine, pointent les dysfonctionnements de l’entreprise de cette biennale. Cette action s’inscrit dans le prolongement des candidatures dites « clandestines » menées par l’artiste depuis 2012.
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Greffe inopinée 2018
Action in situ
Installation manifeste clandestine durant l’inauguration de la 4e biennale Internationale de Casablanca, à la Villa des Arts.
Dépôt de 3 impressions encadrées
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« Dans le cadre de la 4e Biennale Internationale de Casablanca, la Villa des Arts présente l’œuvre des artistes Ibrahim Ahmed, Yoriyas Yassine Alaoui, Bianca Baldi, Shiraz Bayjoo, Rémy Bosquère, Cristiano Berti, Raphaël Faon & Andres Salgado, M’hammed Kilito, Amine Oulmakki, Yohann Quëland de Saint-Pern, Anna Raimondo, Saïd Raïs, Magda Stawarska-Beavan & Joshua Horsley, Oussama Tabti et Caroline Trucco.
Intitulée Récits des Bords de l’Eau, la biennale s’inspire d’une constellation d’idées partant du cadre paisible d’Ifitry – la résidence d’artistes de la biennale, située sur la côte marocaine entre Essaouira et Safi, donnant directement sur l’Océan Atlantique – et ouvrant sur des formes visuelles et sonores et développées par des artistes marocains et internationaux. Les thèmes qu’ils abordent font tout autant référence au contexte marocain, qu’ils adressent l’histoire et l’actualité du monde à travers une diversité de médiums incluant performance, texte, installation, vidéo, art sonore et photographie.
Dans cette même salle, posés au sols, se trouvent 3 cadres de Caroline Trucco, adressant certains des dysfonctionnements de la 4e Biennale Internationale de Casablanca. Cet acte de perturbation est conservé dans l’exposition car il reflète un des éléments constitutifs de la biennale, affectant le projet curatorial et son volet monstrateur. »
Christine Eyene |