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Boza 2017
Photographie issue du parcours Casa-Tanger-Sebta
Assis de dos, sur un bloc de ciment comme il s’en trouve souvent au bord de la mer, le bleu du polo répondant à la surface de l’eau, les épaules alignées avec cet horizon que ce jeune homme contemple, le corps semble en attente face au détroit de Gibraltar, coté Sebta… Elle s’intitule “Boza” (ou “faire Boza”) qui est un terme utilisé par évoquer la réussite dans le passage vers l’Europe. Ceuta (Sebta pour les marocains) est une ville autonome espagnole située en Afrique du nord et qui possède une frontière avec le Maroc. Laquelle est très sécurisée, avec une double clôture, haute de six mètres et régulièrement forcée, comme au petit matin du 7 août 2017, où 187 migrants, ont passé le poste-frontière en courant, surprenant les gardes qui n’ont pu les contenir. |
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Cité mirage et visite du colonel 2017
Photographie issue du parcours Casa-Tanger-Sebta, quartier de Boukhalef, Tanger, Maroc |
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L’exil des Baye Fall 2017
Tanger, Maroc
Objets de protection religieux de Saliou, jeune sénégalais mouride.
Ces objets ont été transportés de Tanger à Sebta-Ceuta par l’artiste afin de les restituer à son propriétaire. Ces objets et textes saints sont un appui crucial de l’ordre du spirituel dans cette entreprise de rejoindre l’Europe. |
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Black 2017
Quartier Mesnana, Tanger, Maroc
Photographie issue du parcours Casablanca-Tanger-Ceuta
Questionnant son « privilège de déplacement », celui d’être une ressortissante française détenant un passeport européen, l’artiste a réalisé une traversée de territoires et paysages dans le contexte marocain, ce voyage s’est clôturé dans une des enclaves espagnoles, en l’occurrence, Ceuta. Ici, il y avait l’idée d’épouser des chemins de traverse en pénétrant des zones de transit périphériques, zones instaurées et émergentes appelées les petites Afriques, créées par la communauté migrante subsaharienne, désireuse d’atteindre l’Espagne. Ces lieux vus comme des espaces intermédiaires, dans une tension du milieu, au sens d’espaces situés entre deux mondes. Ici, le portrait de “Black”, en train d’encourager par un chant ses camarades avant un départ en zodiac. |
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Nos cris seront des cordes jetées au large 2017
Port de Calais |
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Dans l'attente des 7 vagues guérisseuses 2017 |
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Cuisine Boukhalef, repas avec le colonel 2017 |
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Ali 2017 |
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Chez Diogène 2017
Photographie réalisée durant le parcours Casa-Tanger-Sebta, quartier de Boukhalef, Tanger, Maroc |
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Café touba 2017
Marché africain de Casablanca |
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Bamba Merci 2017
Marché africain de Casablanca
Caroline, c’est vous qui êtes à l’origine de ce parcours Casa / Tanger-Sebta / Ceuta ?
C. T. : Oui, je suis engagée avec le Maroc par le biais du projet de résidence Ajammar depuis avril 2017 jusqu’en 2019-2020. J’ai déjà réalisé 3 temps de recherches sur place avec une première exposition de restitution à l’institut français de Casablanca en décembre 2017. Cela m’a permis une familiarisation avec le contexte marocain et que l’idée de préparer un parcours m’est venue. C’est vraiment le point de départ.
Après, la suite s’est dessiné avec de multiples rencontres, avec notamment un lieu qui s’est avéré très important pour moi, le marché africain de Casablanca où la communauté expatriée subsaharienne africaine se retrouve et vit de commerce, j’ai passé énormément de temps sur place, à échanger avec eux et à comprendre justement les lieux stratégiques qui permettent de préparer un déplacement, de fuir un déterminisme géographique en remontant vers l’Espagne. Cela passe par Tanger où il y a deux camps importants, majeurs, dans lesquels on est allées, Boukhalef et Mesnana. |
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