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| Amandine Guruceaga, née en 1989 est basée à Marseille, est une alchimiste de la matière, son travail se distingue par sa capacité à transcender les matériaux ordinaires, les transformant en témoignages poignants de la fragilité de notre monde et de la résonance de l'histoire dans la matière. Centrale dans son oeuvre, la question de l'impact de l'homme sur ce qui l'entoure se manifeste par une exploration profonde de la résilience du vivant, mettant en lumière sa capacité à se réparer malgré les agressions incessantes. Son art, est profondément influencée par diverses expériences, notamment dans l'atelier d'émaillage de ses parents. Ces expériences ont façonné sa passion pour l'exploration de la matière et sa démarche artistique unique, où elle utilise la teinture, la décoloration, la brasure, et d'autres techniques pour métamorphoser les matériaux et obtenir des réactions de la matière.
La surface, pour Guruceaga, est un espace de dialogue entre peinture et sculpture, un terrain où les frontières artistiques sont constamment redéfinies. Son utilisation innovante de textiles teints et décolorés, en particulier le wax africain, révèle non seulement les réactions intrinsèques de la matière, mais aussi les empreintes historiques et culturelles. Les couleurs vives et audacieuses qu'elle emploie sont le reflet de notre société en mutation, où les délimitations entre genres, cultures et identités sont fluides. Le métal brûlé et gravé, autre matériau de prédilection de l'artiste, évoque la peau, les cicatrices du temps et les stigmates de l'histoire. Ces oeuvres, à la fois robustes et fragiles, massives et éphémères, sont le fruit de sa quête incessante des potentialités des matériaux. À travers son oeuvre, Guruceaga nous interpelle sur notre rapport au monde, sur la précarité de notre environnement et sur la nécessité d'apporter du soin à notre Terre. Elle nous convie à une exploration sensorielle, à la découverte de la beauté et de la complexité des surfaces, ces interfaces entre le visible et l'invisible, l'organique et l'inorganique.
Amandine Guruceaga a établi un parcours artistique notable, jalonné d'expositions à la fois personnelles et collectives. Elle a été retenue pour la résidence LVMH Métiers d'Art en 2018, où elle a présenté «Colour Sparks» à la galerie Monteverita, Paris. Récemment, la galerie Julie Caredda a accueilli son exposition personnelle «Healing Surfaces» lors de la semaine de Paris+ Art Basel.
Son oeuvre a été mise en avant dans plusieurs galeries, notamment Ceysson Benetière, la galerie Derouillon, ou la galerie Mazzoli à Berlin. Des institutions prestigieuses, comme le Musée d'art contemporain de Montélimar, le Centre d'art de la Villa Arson à Nice, Mains d'Œuvres à Saint-Ouen et La Friche la Belle de Mai à Marseille, ont également exposé ses oeuvres. Sur le plan des distinctions, Guruceaga a été sélectionnée pour des prix renommés tels que le Prix MAIF pour la sculpture, le Prix des Révélations Emerige et elle a marqué sa présence au 64ème Salon Montrouge à Paris. Elle a également répondu à plusieurs commandes publiques et privées. Parmi elles, «Mirador balnéaire» a été réalisé pour Marseille, capitale de la culture européenne en 2013. D'autres collaborations incluent des projets pour Matmut où une sculpture est commandé pour parvis de l'hotel Hyatt, Rouen (2024) et plusieurs commandes de Bouygues Immobilier (2022, 2023). Enfin, ses oeuvres ont trouvé place dans des collections importantes, notamment celle de la Ville de Marseille, la Collection Louis Vuitton Moët Hennessy (5 oeuvres), La Samaritaine à Paris et la collection privée d'Hervé Lebrun.
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