|
| | |
|
GUE(HO)ST HOUSE
Commande publique, Centre d'art contemporain La Synagoque de Delme
33 rue Raymond Poincare 57590
Delme
|
|
|
ANNÉE |
2012
|
|
|
COMMANDITAIRE |
Centre d'art contemporain la synagogue de Delme
Gue(ho)st House a ete realisee selon le dispositif de la commande publique du ministere de la Culture et de la Communication (Direction generale de la creation artistique / Direction regionale des affaires culturelles de Lorraine), avec le soutien de la commune de Delme, du Conseil Regional de Lorraine, du Conseil General de la Moselle, et du Fonds europeen agricole pour le developpement rural FEADER.
|
|
|
MAÎTRE D'ŒUVRE |
Commune de Delme Assistance à la maitrise d'oeuvre : CHD Art production
|
|
|
|
|
|
ŒUVRE
|
|
Images 3D © Christophe Berdaguer et Marie Pejus
|
Le Centre d'Art de la Synagogue de Delme a sollicité la procèdure de la Commande publique du ministere de la Culture et de la Communication afin d'ouvrir plus encore le Centre d'Art vers tous les publics, d'ameliorer l'accueil et d'offrir un espace supplementaire de vie et de convivialite pour que chacun se sente ici chez lui.C'est là qu'est né le concept de la Gue(ho)st House des artistes-auteurs Marie Pejus et Christophe Berdaguer, projet à la croisée de l'architecture, des arts plastiques et du design. Un projet d'une grande fluidite, d'une simplicite blanche faite de plis, de coins qui interpellent l'imaginaire, l'onirique mais qui s'inscrit aussi dans l'histoire du lieu et la raconte d'une certaine manière.
Note d'intention des artistes
« A Guest + A Host = A Ghost » Marcel Duchamp.
Ce jeu de mot de Marcel Duchamp s'est revele etre un declencheur, une ligne de fuite pour dessiner le projet. En effet, il contient en lui les mots clefs pour apprehender la complexite du cahier des charges. Guest est le denominateur commun, le point de jonction, l'espace de partage que nous avons imagine, le fantome est une metaphore, une fantasmagorie (l'origine de ce terme etant « l'art de faire parler les fantomes en public » ; la fantasmagorie consistait a la fin du XVIIIe siecle a projeter et a animer sur un ecran de toile ou de fumee, des tableaux miniatures peints sur des plaques de verre, ou bien graves sur un support opaque). Dans notre proposition, nous avons eu le souci de répondre à la fois a un public local, des utilisateurs à priori sans lien direct avec le Centre d'Art et des visiteurs plus « avises » venant spécialement a Delme pour voir une exposition, des guests (invités) et des hosts (hôtes), dans un même lieu. Un lieu ou l'oeil peut habiter et s'égarer. L'histoire du lieu, dans ses transformations et mutations nous parle de fantomes, de lasynagogue au Centre d'Art, de la prison a l'ecole, du funerarium à l'accueil des publics.Il nous semblait important de prendre en considération cette dimension archeologique,ces differentes sedimentations ; les rapports que nous entretenons avec les sites et lesdifferents contextes dans lesquels nous travaillons sont toujours dans cet esprit, travailleravec le lieu et non contre un lieu, prendre en compte ce que le site raconte et l'ecouter,c'est s'offrir la possibilite de raconter une nouvelle histoire, tout en offrant lapossibilite d'en être l'acteur et non plus le témoin passif. L'architecture est pour nous un espace possible pour l'imaginaire, pour raconter et seraconter des histoires, c'est avant tout la materialisation d'un reve collectif, d'unecommunaute de vivants et de fantomes... C'est ce que nous avons essaye de dessiner dans ceprojet, a travers des plis, des ambiances, des resurgences dans lesquels l'imaginaire peutvenir se projeter. Le projet s'est construit d'une part a partir d'une dialectique entre espace public etespace prive, une double architecture faite de plis, de tensions, resultant des usages et des transformations du bâtiment existant ; d'autre part a partir du contexte, du site, desscenarii d'usage et bien evidemment du cahier des charges.Cette proposition releve du geste architectural par sa forme et son parti pris mais aussid'un questionnement sur la sculpture, le voile generant a la fois des bas-reliefs et deshauts-reliefs. Une architecture blanche, poreuse, d'apparence simple, fluide mais dont les plis et lesrecoins laissent imaginer une autre maison, une vie parallele, dans les vides des jonctions et des greffes de cette double architecture. Nous avons cree une dynamique dans l'amenagement du site afin que l'espace situe derriere lasynagogue devienne un espace de vie a la fois pour les habitants de Delme mai aussi pour lesvisiteurs du Centre d'Art. Les liens que génère le voile blanc entre le jardin et l'ancienpreau favorisent l'appropriation des lieux par les visiteurs/usagers. Le jardin autour de la Synagogue est pense comme un espace ouvert, une « place publique » qui cree de potentiels liens entre les habitants. La Gue(ho)st House est la piece maitresse de tous ces liens, par sa presence et sa capacite de reaction et de mutation en fonction des stimuli exterieurs. Elle génère la forme du mobilier exterieur qui fait partie integrante de la sculpture. Gue(ho)st House est un dispositif ouvert et poreux, un «voile» qui contamine l'architecture et le paysage. L'art de ne plus avoir peur des fantômes... Christophe Berdaguer et Marie Pejus
Voir le site des artistes Communiqué de presse, Synagogue de Delme
|
|
|
© ohdancy
|
|
© ohdancy, détail
|
|
|
|