"(...) "les rêves sont des masques fugaces en mouvement, des masques fluides qui naissent, jouent leur comédie ou leur drame, meurent". L'interprétation des masques n'est donc pas éloignée de l'interprétation des rêves."
Gaston Bachelard, préface à Phénoménologie du masque à travers le Test de Rorschach, Roland Kuhn, 1957
Depuis le cinéma, on projette nos rêves dans des salles obscures avant de s'en retourner, brûler dans la lumière du monde, libéré du poids de ces images...
Ce rite collectif nous initie à la mécanique optique de nos pensées. La rétine imprégnée, rivée aux champs d'attraction de l'écran, nous interprétrons des signes pour nous sauver de l'effroi dans lequel la vie, au-dehors, nous plonge. Le cinéma thérapie de nos angoisses prolonge les interrogations de Giotto qui déroulait les cieux pour y projeter notre figure.
De ce coup de force, nous sommes toujours contemporains, même si dans nos yeux, ont coulé beaucoup d'encres.
C.Q. P.S.
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