Antje POPPINGA 

Découpés dans des journaux de publicité, isolés sur une feuille blanche, recadrés par une ligne noire tracée à la main, des objets de consommation courante ( viande, conserve, fromage... ), prennent le statut de peinture de tableau miniature aussi précises et présentes qu’une nature morte de Francisco Zurbarán.
Ces “feuilles mortes”, collées en nombre sur les murs d’un espace créent des rythmes : des combinaisons de formes, de couleurs et de contenus apparaissent. Le spectateur peut jouer avec son goût / dégoût par les cuisses de poulet qui juxtaposent des boîtes pour chat, s’amuser à reconnaître de loin une pomme, de près une tache de ketchup, se perdre dans la multitude des images, laisser les yeux courrir. A. P.

Cut out of publicity flyers, isolated on a sheet of white paper, reframed by a black hand-traced line, frequently consumed items (meat, preserves, cheese...), assume the status of miniature paintings as precise and present as a still life by Francisco Zurbaran.
Glued in large numbers, these “autumn leaves”, create rhythms; combinations of forms, colors and contents appear. The spectator can play with his taste/distaste through the chicken legs juxtaposed with the catfood, have fun trying to recognize an apple fom far away, a ketchup stain from close up, get lost in the multitude of images, and let his/her eyes wander.

Nature morte n° 2 1998
2000 feuilles A6, collages
Vue partielle de l’installation dans une chambre hors d’usage de l’hôpital psychiatrique de Montperrin, Aix-en-Provence
Photographie Antje Poppinga