Etablir un état civil, c’est poser la question de l’identité, de son inscription sous un nom, c’est évaluer la manière d’être d’un individu, c’est faire ou dresser un registre de ses évolutions physiques ou morales, les mesurer dans leurs diversités et leurs unicités.
Etat Civil (Notions préliminaires) est un ensemble d’images et de textes, cherchant à décrypter, sous la forme d’un dictionnaire subjectif, les constituantes anatomiques et linguistiques d’un être.
Décrire, de lettre en lettre, à travers le langage, construire, effacer, batifoler, par le dessin, ratifier, remémorer, confronter l’utilisation d’alphabets, de noms, de verbes, de définitions de toutes sortes, Etat Civil (Notions préliminaires) se propose d’analyser les moyens de connaissance et de compréhension du corps.
Transcrire l’imagerie de l’encyclopédie, chaque dessin ou photographie, réalisés spécialement pour le livre, jouera l’utopie d’une adaptation de l’imaginaire du dictionnaire faite à l’homme. Fausses analyses, constats aléatoires, vraies ou fausses planches anatomiques, Etat Civil (Notions préliminaires) cherche à articuler les liens entre langage et image.
Etat Civil (Notions préliminaires) c’est l’histoire d’un livre d’artiste en train de se faire. Réalisé au fur et à mesure de sa parution, celui-ci liera, par l’impossibilté d’un retour en arrière l’artiste au lecteur dans une complicité de la découverte.
Publié sous la forme d’un cahier par lettre (format 17 x 23 cm), au rythme de 4 numéros par an, Etat Civil (Notions préliminaires) est accessible uniquement par correspondance par un système d’abonnement et réuni au final en coffret.
Ce sera aussi un lieu d’échange et de discussions, par e-mail : etat.civil@free.fr selon l’avancée du projet. |
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Être debout |
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Étalon de Baradelle |
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Planche 1, Les mesures (reproduction) |
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Etat Civil (Notions préliminaires) se constitue d’un ensemble d’images, photographies ou dessins, mis en parallèle ou en contradiction, dans leur forme, leur taille et leur technique.
Sur l’idée même d’état de l’être, ses facultés, sa physionomie interne, son apparence, le dessin fait appel à l’imagerie populaire du dictionnaire ou du dessin d’anatomie, cherchant à approfondir par l’image l’idée même d’une construction autobiographique.
Tentatives d’auto-formulation, les œuvres, pour arbitraires qu’elles soient dans les matériaux utilisés (crayon, bois, papier), subjectives dans leurs choix, permettent de glisser d’une idée à une autre, de l’observer sous plusieurs angles, de passer du dessin à l’installation, de la photographie à l’édition de cartes postales.
Le corps, véhicule même de l'état civil, se présentera d'abord sous la forme d'immenses planches anatomiques, descriptives ou d'assimilation du corps avec le support.
Ces dessins, présentés en contre-point, viennent par leur légereté (crayon sur papier japon) et leur petite taille parfois, en contre-emploi (discrétion du trait, finesse du matériau) comme des inscriptions à même la page ou le mur. Il s’agit d’évoquer, par l'inscription sur le papier, un rappel du livre, du registre, la confrontation matérielle formelle d’un état corporel et de son évolution comme liés par le papier à la transformation physique d’un corps.
Un fac-similé d'un texte ancien d’apprentissage du dessin (Les mesures), - le corps mesurable par quantité de nez -, ouvrira le livre, établissant par l’absurde, une transcription écrite et visuelle du corps et de son édification. |
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