Quoi ? –L’éternité

^{Seconde n.f. (lat. minuta secunda, par oppos. à minuta prima ; 1690), (symb. s), unité principale de mesure du temps, 1/86400 partie du jour solaire moyen, équivalant à la fraction 1/31556925, 9747 de l’année tropique pour 1900 janvier zéro à douze heures de temps des éphémérides, devenue la durée de 9192631770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133)}

À rebours, et pour ne pas être efficient, quitte à perpétrer de façon infinie la grammaire mécanique de l’espace, ce va-et-vient invisible, intemporel, narquois et silencieux , qu’un amas de matières encombre et où surnage des perceptions fossiles dites d’origine, avec la masse indifférenciée des corps, consumés et mêlés dans la convulsion ou le poids établi des révolutions, sans pour autant épuiser la question du temps, et qui serait comme un acte à l’envers, une forme d’insoumission au devenir, une mesure injustifiée par la coexistence d’instants qui ne cohabitent jamais, l’étendue réévaluée au présent, épuisant toutes les conditions physiques passées, ramassant en elles la difformité de l’espace, brassant l’air sans le renouveler, s’autorisant enfin à être un déroulement offert à des pluralités de gestes, en connaître l’usage et l’usure, et peut-être juste feindre pour tenir, ou tenter d’atteindre et d’écouler à nouveau la seconde d’avant sans celle d’après.

Didier Petit