Florent MATTEI 

Partir de la chambre noire, comme une fausse page blanche.
Ma réflexion est une synthèse de mon travail sur l’univers de l’atelier (“Totem”, “Baisser lever”, “Fade to grey”).
Les images sont construites et réalisées sans trucage avec des procédés simples.
Sur le dépoli de la chambre tout est inversé, le haut avec le bas, la gauche avec la droite, d’où la complexité mais aussi l’amusement pour moi, en tant qu’opérateur, de construire ces décors.
De sorte qu’un aller-retour s’instaure entre le dépoli et le décor.
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Partir de la chambre noire, comme une fausse page blanche.
Ma réflexion est une synthèse de mon travail sur l’univers de l’atelier (“Totem”, “Baisser lever”, “Fade to grey”).
Les images sont construites et réalisées sans trucage avec des procédés simples.
Sur le dépoli de la chambre tout est inversé, le haut avec le bas, la gauche avec la droite, d’où la complexité mais aussi l’amusement pour moi, en tant qu’opérateur, de construire ces décors.
De sorte qu’un aller-retour s’instaure entre le dépoli et le décor.

J’ai imprimé deux fonds photographiques à l’échelle un, ce sont des images du diptyque “Baisser-lever”.
La première image est une accumulation d’objets utilisés comme accessoires dans des séries antérieures, la seconde, c’est le fond blanc du studio.
Ces images jouent avec des contrastes entre le plein et le vide et sont imprimées en négatifs.
Concrètement, il s’agit de faire exister des jeux de va-et-vient entre ces séries, les décors et le dépoli.

Sur les murs de l'atelier apparaissent des extraits d’anciennes séries en positif dont l’écriture photographique repose sur la notion de jeu et de piège, invitant le spectateur à un exercice d’observation attentif.
Chaque image, en apparence similaire à l’autre, dissimule des variations.

La première série interroge ainsi les notions de reflet, de double et de différence, tout en s’inscrivant dans une réflexion plus large sur l’histoire de la photographie, la pratique de l’archivage, du répertoire et du studio photographique.
La seconde série interroge sur le rapport au vide en jouant sur la symétrie et le double à partir d’une composition plus minimale, presque abstraite.

Le rendu final est directement issu du développement du plan film, renforçant l’importance du processus photographique lui-même.

L’ambition de ce projet consiste à porter une réflexion sur mon espace de travail en tenant compte des objets qui le constituent.
Ma recherche s’applique à mettre en évidence les structures du processus créatif au sein de l’atelier.
Le sujet photographique devient alors l’espace de travail lui-même.
Ce huis clos d’éléments d’atelier confrontés à leur propre image produit une image en abyme à partir de laquelle j’invite le spectateur à un exercice de lecture participative et ludique.

 
 
 
Reflet 2025
Une série de 15 photographies
 
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