Ce projet met en relation ces deux aspects de l’histoire photographique — la mise en scène en studio et la photographie comme outil de d’illusion — avec une réflexion sur l’histoire coloniale Française.
Les personnes photographiées ici portent en elles une mémoire familiale liée à ces territoires : Algérie, Madagascar, Vietnam, Gabon…. Lire la suite du texte de Florent Mattei
Je pars où je meurs pour toi
Au début du XXe siècle, la photographie entre dans une nouvelle ère : elle se démocratise, se commercialise, et les studios se multiplient dans les villes.
On y propose des portraits mis en scène, où les sujets posent devant des fonds peints — paysages idéalisés, intérieurs élégants, décors exotiques — souvent accompagnés d’accessoires destinés à théâtraliser l’image.
Depuis une dizaine d’années, mon travail s’inscrit dans cette tradition du studio photographique, en explorant les notions de fond peint, de décor artificiel, et de construction de l’image.
Je développe également une recherche parallèle autour de la photographie spirite, une pratique apparue à la même époque.
Certains photographes, se proclamant médiums, affirmaient pouvoir faire apparaître des esprits ou des défunts sur leurs clichés.
Ces images truquées, fruits de manipulations techniques, ont pourtant marqué durablement l’imaginaire collectif.
Ce projet met en relation ces deux aspects de l’histoire photographique — la mise en scène en studio et la photographie comme outil de d’illusion — avec une réflexion sur l’histoire coloniale Française.
Les personnes photographiées ici portent en elles une mémoire familiale liée à ces territoires : Algérie, Madagascar, Vietnam, Gabon…
Le fond peint évoque une nature « sauvage », idéalisée, souvent utilisée dans la représentation coloniale pour suggérer un ailleurs fantasmé.
En combinant portraits posés, décors artificiels et récits intimes, cette série interroge à la fois les représentations visuelles du passé, les héritages culturels et les constructions identitaires.
Chaque image devient un espace où se rejouent les tensions entre mémoire, fiction, et regard porté sur l’Autre.
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Andrée
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Didier
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Lyade
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Marie
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Michael
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Florent
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Murielle
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Samir
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Murielle
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Tania
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Tania et son fils
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Virginie et sa fille
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Maman
Je pars ou je meurs pour toi 2021 Florent
Vues de l'exposition Ressacs, Commissariat Isabelle Maison Rouge, Le 109, Nice, 2025