Opereta A~Mar
21 décembre 2014, 16h30
Place Largo da República - Fort de Nossa Senhora da Saúde, Trafaria, Portugal
Opereta A~Mar est un spectacle musical qui parle de la mer et de l'amour. Il a été créé avec les habitants de Trafaria, Torrão, Cova do Vapor, Monte da Caparica, Costa de Caparica et Terras da Costa. Cela n'arrive qu'une seule fois, le 21 décembre 2014, la nuit la plus longue de l'année. Cela commence à 16h30, au Largo da República, à Trafaria et se termine dans la chapelle de la prison. C'est une rencontre, une fête, une célébration !
Opereta A~Mar, bande annonce
« Parce que... Quel espace (possible) existe pour nos paroles ? Et parce que s'il n'y a pas d'espace nous l'inventerons... C'est le moteur de cette Opereta A~Mar, écrite et composée à partir des paroles, de la musique et paysages sonores collectées du mois de juillet au mois de décembre 2014 dans la région de Trafaria - Costa de Caparica, Portugal. Collectés jour après jour, lors de rencontres avec les habitant·es mais aussi lors de différents ateliers explorant l'écriture, la musique et l’action, qui ont eu lieu dans différents quartiers de la région (Cova do Vapor, Segundo Torrão, Trafaria, Monte de Caparica, Costa de Caparica, Terras da Costa). Écriture et composition basées sur nos affects, sur nos silences, sur nos cris... Car, qu'est-ce qu'on dit et qu'est-ce qu'on tait ? Qu'est-ce qu'on tait quand on dit est qu'est-ce qu'on dit quand on se tait ? Et qui nous écoute ? Ou, comme un groupe d'adolescent·es nous a dit : « Nous devons toujours être conscient·es que si ce n'est pas nous qui nous luttons pour nos rêves, personne ne le fera à notre place ». — Et parce que « Avec de la honte, nous n'irons nulle part », comme Cristiano (10 ans) nous a dit lors d'un de nos ateliers d'écriture « Eu digo... Eu penso... Eu penso mais não digo... Eu sonho... Eu grito... »
CONCEPTION ET MISE EN SCÈNE
Loreto Martínez Troncoso
DRAMATURGIE
Loreto Martínez Troncoso avec les participant·e·s, habitant·e·s et l’équipe A~Mar
COMPOSITION ET DIRECTION MUSICALE
Pedro M. Rocha
COMPOSITION ET DIRECTION PERFORMATIVE
Zé Bernardino, Madalena Marques
IMAGERIE SONORE
Artur Moura
INTERPRÉTATION
Agapi Dimitriadou, Armando Gramaço, Daniel Miranda, Dorinda Castro, José Balbino, Loreto Martínez Troncoso, Madalena Marques, Sandra Fernandes, Valter Marrafa, Zé Bernardino, Zid Carmo, com o Grupo de Cantares Alentejanos do Clube Recreativo União Raposense "Zorras e Raposos", a Banda de Música Sociedade Recreativa Musical Trafariense e a nossa querida Lili
MÉDIATION ET PRODUCTION
Diana Pereira
CONSTRUCTION DE LA SCÉNOGRAPHIE
Maria Hofmann, Miguel Magalhães, Patrick Hubmann, Samuel Carvalho
COSTUMES ET ACCESSOIRES
Amália Buisson
PHOTOGRAPHIE ET IMAGE EN MOUVEMENT
Samuel Boche, Mário Rainha Campos
Un spécial merci à certain·e·s des participant·e·s et collaborat·eur·rice·s : Lídio Galinho, Guilherme Brito, Lídia Castanheira, Cristiano Brochado, enseignante Tania Balde et étudiant·e·s de la COPEFAP-COOPERATIVA DE ENSINO CRL, Monte de Caparica
PRODUCTION
Becas de creación artística en el extranjero 2014, Fundación Gas Natural Fenosa, Espagne ; avec le soutien de la commission de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques.
—
RETROUVER LES TEXTES
Lugar coral / A Choral Place de André Guedes
¿Qué espacio público es posible para la palabra? / What’s the possible public space for the word? de Diana Pereira
Se suspende / Suspended de Ana Bigotte Vieira et Joana Braga
Dans l’extrait du catalogue « Becas de creación artística en el extranjero Gas Natural Fenosa 2014 ».
Éd, Arte Contemporáneo y Energía, A.I.E, A Coruña, Espagne, accompagnés des quelques vues du projet et de l’exposition qui lui a été consacrée au MAC (A Coruña, Espagne), 11 juin - 20 septembre 2015. lire en portugais / anglais
–
TEXTE SUR LE PROJET
Vera Moutinho, O mar nunca cala, fala sempre. Esta opereta também. Ípsilon, Público, 20/12/2014 lire en portugais
« Parce que... Quel espace (possible) existe pour nos paroles ? Et parce que s'il n'y a pas d'espace nous l'inventerons... C'est le moteur de cette Opereta A~Mar, écrite et composée à partir des paroles, de la musique et paysages sonores collectées du mois de juillet au mois de décembre 2014 dans la région de Trafaria - Costa de Caparica, Portugal. Collectés jour après jour, lors de rencontres avec les habitant·es mais aussi lors de différents ateliers explorant l'écriture, la musique et l’action, qui ont eu lieu dans différents quartiers de la région (Cova do Vapor, Segundo Torrão, Trafaria, Monte de Caparica, Costa de Caparica, Terras da Costa). Écriture et composition basées sur nos affects, sur nos silences, sur nos cris... Car, qu'est-ce qu'on dit et qu'est-ce qu'on tait ? Qu'est-ce qu'on tait quand on dit est qu'est-ce qu'on dit quand on se tait ? Et qui nous écoute ? Ou, comme un groupe d'adolescent·es nous a dit : « Nous devons toujours être conscient·es que si ce n'est pas nous qui nous luttons pour nos rêves, personne ne le fera à notre place ». — Et parce que « Avec de la honte, nous n'irons nulle part », comme Cristiano (10 ans) nous a dit lors d'un de nos ateliers d'écriture « Eu digo... Eu penso... Eu penso mais não digo... Eu sonho... Eu grito... »
Opérette... à cause de la qualité populaire qui ne nous raconte pas de grandes histoires d'amour ni de grandes histoires de héros... Parce qu'elle ne raconte pas, non, ce qu'elle fait c'est parler et aussi chanter. Opérette… inspirée de l'image des speakers’ corner et des pratiques du théâtre itinérant qui se déplace et s'installe de place en place, invoquant ainsi l'espace de la place publique, la parole publique et sa nécessité. Voyager... commence par notre corps... ; et parce que le corps est notre instrument, notre cave, notre âme et notre arme ; un corps qui parle, un corps palpitant, un corps qui s'agite, un corps en mouvement, un corps en action…
Nous descendons donc dans la rue le dimanche 21 décembre 2014, le jour le plus court de l'année, à 16h30. Nous nous sommes rencontrés sur la place Largo da República de Trafaria et de là nous avons défilé vers le Fort de Nossa Senhora da Saúde, un ancien lazaret et prison. Là, nous avons continué à célébrer, « être, vivre, ressentir ensemble. Célébration et manifestation d'une voix partagée, multiple et pleine de vie, de rêves et de désirs ». D'espoir… Parce que, si pas toujours, parfois, voire très souvent, silencié : « Il y a quelque chose qui nous affecte et il nous faut réagir ». Et « parce que quand on est ensemble, on se sent mieux ! », nous dit une femme à la fin de la fête. « Et c'est toujours possible ! », a ajouté une autre femme. Et ... É hoje! dit l'une des bannières qui pointaient, coloraient, scandaient silencieusement l'air froid de cette soirée ensoleillée du solstice d'hiver. Sur une place publique, notre lieu de rencontre, notre lieu que, s'il nous est enlevé, nous devons toujours essayer, et ne jamais cesser, de le récupérer. Espace public... lieu de rencontre... plein d’affects, d'êtres, d'âmes, d'amour. C'est aujourd'hui ! Parce que... pourquoi attendre ou remettre à demain ? »