Comme les oiseaux des villes qui font leurs nids avec ce qu’ils trouvent, agencent des bouts de ficelles avec des plumes, nous faisons des sculptures en suspension tressant des bouts de bois et de rotin à des objets de tous les jours ramassé au bord des routes.
C’est un art de l’arrangement ou l’on utilisent quelques choses à la place de ce qu’il manquent.
Un art de la débrouillardise qui nous pousse à trouver des solutions là ou l’on penser ne plus trouver.
Un art de l’équilibre qui à le panache de chercher l’élégance dans ce qui pourrait paraitre inadapté.
Depuis le mois de juin 2021 dans l’atelier des Pas Perdus, en pieds d’immeubles ou encore dans des jardin partagés j'invite régulièrement tout un tas de gens venus d’horizons différents et enthousiastes à l’idée de façonner des formes en utilisant du rotin et de l’osier.
Je demande à chacun et chacune d'amener un objet trouvé, un contenant glané dans les rues ou ailleurs et de l’utiliser comme point de départ d’une architecture intime.
Nous fabriquons à notre manière des nids d’oiseaux, pas pour des oiseaux, mais pour nous en tant qu’oiseaux.
C'est en tenant compte de la couleur et de la forme de ces objets que la personne va proposer une approche singulière en les greffant à différentes variétés de rotin par différentes techniques de tressage et de tramage en donnant naissance à des formes nouvelles.

Oeuvre collective réalisée avec des "occasionnels de l'art" qui forment un groupe très hétérogène de 150 personnes dont le point commun est d'avoir collaboré à la réalisation de l'installation.