Résidence LVMH Métiers d’Art à la tannerie Riba Guixa, Espagne — Acid Mix Pergamine I (détail)
Extrait de la monographie Colour Sparks,
Amandine Guruceaga, Editions RVB Books
Texte d'Amandine Guruceaga
Je vais à la rencontre de la peau. Je plonge une main dans le seau, le niveau monte bientôt à mon poignet. Les peaux sont douces, fraîches; elles m’échappent des doigts. L’une, délicatement extraite de ce liquide gras et savonneux, bain palingénésique dans lequel elle était jusqu’à présent, se déploie librement sur la bâche plastique, comme si, bien trop longtemps, elle avait attendu ce moment. Les plis opales, lisses et brillants forment un drapé d’apparat pudique ; cet attribut du statuaire antique laisse à peine la forme pointue et intime d’un téton apparaître sur le flanc. Là se dentelle la partie la plus tendre du derme, révélant un paysage lunaire où bientôt, de ses sillons, se tracent des chemins comme autant de récits à saisir face à ce panorama que je tente de parcourir. Je me demande si nous pouvons lire à travers ce parchemin inondé de lumière quand le grain irrégulier se métamorphose en une surface narrative éblouissante. Car n’arborons-nous pas fièrement les marques de l’enfance comme autant de traces honorifiques d’épopées intrépides ou d’aventures fabuleuses que nous aimons nous conter ?
Excerpt from the Color Sparks monograph,
Amandine Guruceaga, Editions RVB Books
Text by Amandine Guruceaga
I decide to get a closer look at the skins. As I dip my hand into a vat, the level quickly rises to my wrist. The skins are soft and cool to the touch; they slip through my fingers. One of these, gingerly extracted from the thick and soapy resuscitating bath in which it had been submerged until now, unfurls itself on the plastic sheet as if it had been waiting for this moment for far too long. The opalescent, smooth and glossy folds create the effect of a modest yet stylish draping, like that of a classical statue, through which I can just make out the pointed and discreet end of a teat appearing on the flank. This is where the tenderest part of the true skin reveals indentations, like a lunar landscape whose wrinkles will soon become paths to be traced, like so many stories to be gleaned as I wend my way through this panorama. I begin to wonder if it might be possible to read through this light-drenched parchment when the irregular grain morphs into a dazzling narrative surface. Is it not true that we proudly hold on to the marks of childhood like honoured vestiges of the intrepid adventures or fabulous escapades that we like to relate to ourselves?
À l’étage, l’espace est sombre, la chaleur moite, quand un puissant rayon de soleil traverse la grande salle de la tintorería, je peux voir les poussières colorées qui se déposent sur les surfaces planes. Des pigments dans l’air. Des couleurs qui volent. Les mêmes pigments qui orneraient les lèvres humides et constelleraient les dents de l’ouvrier s’il ne portait pas de masque sur le visage et si les grandes hélices du système d’aspiration ne tournaient pas déjà à plein régime. Ici, l’odeur fascinante à laquelle je m’habitue est l’union olfactive de l’organique et du chimique. Dans les longues allées numérotées de paire en impaire où sont fixées successivement les cuves, je peux parfois déceler au nez les produits qu’ils y versent. L’émanation familière du vinaigre blanc, acide acétique, est frappante. La vapeur brûlante la soulève. L’humidité est partout. Les visages perlent. Souvent, l’un d’eux tire la manche de son tee-shirt pour essuyer son front. La peinture au bas des murs se décolle et des taches de rouille éclosent sur les profilés métalliques de la charpente. Les grosses gouttes de condensation qui se forment sur les tuyaux retombent en claquant sur le sol. Comme dans un jardin d’acclimatation, c’est tout juste surprenant, mais il pleut à l’intérieur.
Je vais à la rencontre de la peau. Je plonge une main dans le seau, le niveau monte bientôt à mon poignet. Les peaux sont douces, fraîches ; elles m’échappent des doigts. L’une, délicatement extraite de ce liquide gras et savonneux, bain palingénésique dans lequel elle était jusqu’à présent, se déploie librement sur la bâche plastique, comme si, bien trop longtemps, elle avait attendu ce moment. Les plis opales, lisses et brillants forment un drapé d’apparat pudique ; cet attribut du statuaire antique laisse à peine la forme pointue et intime d’un téton apparaître sur le flanc. Là se dentelle la partie la plus tendre du derme, révélant un paysage lunaire où bientôt, de ses sillons, se tracent des chemins comme autant de récits à saisir face à ce panorama que je tente de parcourir. Je me demande si nous pouvons lire à travers ce parchemin inondé de lumière quand le grain irrégulier se métamorphose en une surface narrative éblouissante. Car n’arborons-nous pas fièrement les marques de l’enfance comme autant de traces honorifiques d’épopées intrépides ou d’aventures fabuleuses que nous aimons nous conter ?
Autour de moi, dans l’immense salle des foulons, les cuves circulaires d’acier inoxydable tournent à l’infini. Il semblerait que rien ne puisse arrêter leurs révolutions. Suivant leur propre rythme, lancinantes, désynchronisées, à vitesse régulière, les cuves d’acier tournent sur elles-mêmes dans le grand vacarme des moteurs. Les parois vibrent et résonnent. Cette lente complainte gronde et me rappelle alors qu’une automobile rugissante est plus belle que la Victoire de Samothrace*. Ces étranges ogres, ventres rotatifs sur tige axiale, tentent avec lenteur de digérer les peaux dont on ne cesse de les alimenter. Ce vrombissement général me berce, je les regarde tourner, hypnotisée, et guette l’ouverture de la minuscule porte, là d'où plongent profondément les bras des hommes pour extirper par paquets les peaux entremêlées. L’eau est partout. Interrompue par l’alarme aiguë qui annonce la fin du cycle, la porte s’ouvre enfin. Des foulons s’échappent des ruisseaux de couleurs sur lesquels des nuages de mousse s’agglutinent. Les couleurs qui doucement se répandent sur le sol se rencontrent, se mêlent, et résistent néanmoins aux pas des hommes qui brouillent leur cours et défont leur lit. Cette grande dalle de béton, sur laquelle fuit la couleur magnétisant ma psyché, se révèle à moi comme autant de potentiels réseaux capillaires, de vues aériennes, d’archipels fictionnels ou d’espaces cosmiques, auxquels plus personne ici ne prête attention. Le tuyau bleu à la main, le jet d’eau vient d’effacer la peinture et me laisse croire un instant à une possible toile vierge.
Amandine Guruceaga
* Cette citation de Filippo Tommaso Marinetti, tirée du Manifeste du Futurisme (publié dans Le Figaro du 20 février 1909), fait référence à la fascination pour le monde industriel qui a nourri le travail des artistes futuristes. Article 4 : « Nous déclarons que la splendeur du monde s’est enrichie d’une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l’haleine explosive… une automobile rugissante, qui a l’air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. »
The upstairs area is dimly lit and muggy. When a powerful ray of sunlight thrusts itself through the huge space of the tintorería, I can see variegated dust particles settling on the flat surfaces. Pigments in the air. Flying colours. The same pigments that would adorn the moist lips and spangle the teeth of the workers if they had not donned face masks and if the massive propellers of the ventilation system were not already going at full throttle. I am growing used to the fascinating odour here, a heady mixture emanating from organic and inorganic substances. Whenever I stroll the oddand even-numbered aisles where the tumblers are installed, I sometimes get a whiff of the products being poured into them. The familiar scent of white vinegar or acetic acid fills my nostrils. It rises up with the steam. Humidity hangs over the entire space. Moisture is dripping down the faces of many of the workers. They frequently wipe their brows with their sleeves. The paint at the bottom of the walls has begun to peel and rust stains are spreading on the metal beams. The heavy beads of condensation forming on the pipes roll off, landing with a splat on the floor. It would not really be surprising to conclude that it was raining inside, like in a tropical conservatory.
I decide to get a closer look at the skins. As I dip my hand into a vat, the level quickly rises to my wrist. The skins are soft and cool to the touch; they slip through my fingers. One of these, gingerly extracted from the thick and soapy resuscitating bath in which it had been submerged until now, unfurls itself on the plastic sheet as if it had been waiting for this moment for far too long. The opalescent, smooth and glossy folds create the effect of a modest yet stylish draping, like that of a classical statue, through which I can just make out the pointed and discreet end of a teat appearing on the flank. This is where the tenderest part of the true skin reveals indentations, like a lunar landscape whose wrinkles will soon become paths to be traced, like so many stories to be gleaned as I wend my way through this panorama. I begin to wonder if it might be possible to read through this light-drenched parchment when the irregular grain morphs into a dazzling narrative surface. Is it not true that we proudly hold on to the marks of childhood like honoured vestiges of the intrepid adventures or fabulous escapades that we like to relate to ourselves?
Around me, in the massive drum room, the circular stainless-steel tumblers turn ceaselessly. It seems as if nothing could keep them from rotating. Each following its own obsessional rhythm, at varying but regular speeds, the steel tumblers spin amidst the din of the motors. The drum walls vibrate and resonate. As I listen to their thundering plaintive cry I am reminded that a roaring motor car is more beautiful than the Winged Victory of Samothrace.* These strange ogres, their bellies rotating on axles, try their best to digest the skins with which they are constantly being fed. I find myself being lulled by the rumbling of the machinery. Hypnotised by the whirling beasts, I keep my eyes peeled on their tiny doors, where the workers will be reaching in deep to pull out bunches of intertwined skins. There is water everywhere. Roused by the high-pitched alarm announcing the end of the cycle, I see that the doors are finally opening. Streams of colours emerge from the drums, dotted with clouds of foam. Colours that gently spread over the floor and intermingle with each other, but hold their own against the footsteps of the workers who mix up their flows and unmake their beds. This immense concrete slab, overrun with colour, mesmerising my senses, brings to mind for me any number of possible capillary networks, aerial views, imaginary groups of islands or cosmic spaces, to which no one else here pays any attention. As I grasp the blue tube in my hand, the blast of water erases the painting and leads me to believe, for an instant, that there might be such a thing as a blank canvas.
Amandine Guruceaga
* This line from Filippo Tommaso Marinetti’s ‘Manifesto of Futurism’, published on the front page of the French newspaper Le Figaro on 20 February 1909, shortly following its first appearance in Italian, refers to the fascination for the industrial world that inspired the work of the author and his fellow Futurists. Article 4: ‘We declare that the splendour of the world has been enriched by a fresh beauty: the beauty of speed. A racing car, its bonnet decked out with great exhaust pipes like fire-breathing serpents . . . a roaring motor car that seems to run on machine-gun fire, is more beautiful than the Winged Victory of Samothrace.’
El yacimiento I et El yacimiento II 2017
Résine, peau d'agneau entrefino, acier, 150×100×20 cm Resin, entrefino lambskin, steel
Extrait de la monographie Colour Sparks,
Amandine Guruceaga, Editions RVB Books
Texte d'Ingrid Luquet-Gad
Non pas lisse mais « toute couverte d’aspérités, recoins, replis, cavernes », faite de textures hétérogènes, oscillant entre intérieur et extérieur comme les circonvolutions d’un ruban de Moebius. Dès les premières lignes de l’Economie Libidinale de Jean-François Lyotard apparaît cette image d’une surface organique. Semblable à une peau ou à une membrane, celle-ci se serait absoute de son attache à tel ou tel corps individuel pour devenir une réalité autonome. Vibrante d’intensité, l’évocation est de celles qui restent en tête, plus ou moins enfouies, plus ou moins tapies dans l’ombre. Puis, un jour, une rencontre la réveille : l’image textuelle, on la voit enfin ; elle s’incarne dans une réalité matérielle qui semblait n’attendre qu’elle. Cette rencontre, c’est la découverte des œuvres d’Amandine Guruceaga où dialoguent, à même la surface, planéité et volume, couleur et motif, matière et image…
Excerpt from the Color Sparks monograph,
Amandine Guruceaga, Editions RVB Books
Text by Ingrid Luquet-Gad
Not smooth, but ‘covered with rough areas, nooks, creases, cavities,’ made from the most heterogeneous textures, oscillating between interior and exterior like the turns of a Möbius strip. This image of an organic surface makes
its appearance very near the beginning of JeanFrançois Lyotard’s Libidinal Economy. Akin to a skin or membrane, this surface has been released from its attachment to any individual body to be endowed with an autonomous reality. Vibrating with intensity, the notion is one of those that stay with you, more or less submerged, crouching in the shadows. Then, one day, a chance meeting awakens it: we finally see the textual image, brought to life by a material reality that seems destined for nothing else. This chance meeting is the discovery of Amandine Guruceaga’s works, bringing into dialogue, on their very surface, flatness and volume, colour and motif, matter and image…
« Comme les découvertes scientifiques, l’invention artistique découle de l’irruption d’un caillou dans la chaussure de l’habitude. »
Non pas lisse mais « toute couverte d’aspérités, recoins, replis, cavernes », faite de textures hétérogènes, oscillant entre intérieur et extérieur comme les circonvolutions d’un ruban de Moebius. Dès les premières lignes de l’Economie Libidinale de Jean-François Lyotard apparaît cette image d’une surface organique. Semblable à une peau ou à une membrane, celle-ci se serait absoute de son attache à tel ou tel corps individuel pour devenir une réalité autonome. Vibrante d’intensité, l’évocation est de celles qui restent en tête, plus ou moins enfouies, plus ou moins tapies dans l’ombre. Puis, un jour, une rencontre la réveille : l’image textuelle, on la voit enfin ; elle s’incarne dans une réalité matérielle qui semblait n’attendre qu’elle. Cette rencontre, c’est la découverte des œuvres d’Amandine Guruceaga où dialoguent, à même la surface, planéité et volume, couleur et motif, matière et image. (...) Au sein d’un paradigme éprouvé, Amandine Guruceaga instaure alors ce que l’épistémologie qualifierait d’« anomalie ». Ce terme est celui que l’on retrouve sous la plume du philosophe Thomas Kuhn à propos de « la structure des révolutions scientifiques », titre de son ouvrage éponyme du mitan des années 1960. A l’intérieur d’un contexte donné, ces anomalies, désignant des énigmes partiellement ou non résolues, éveillent la conscience d’un hors-champ. Parce qu’elles mobilisent des savoirs externes plus empiriques voire absolument non rationnels, elles répondent à des questions que personne, jusqu’ici n’avait même pensé formuler. Par conséquent, l’énigme bouscule également la position dominante de la théorie ou du raisonnement au sein duquel elle fait irruption. En modifiant un paramètre du processus habituel, l’artiste obtient un résultat inédit qui, tout en validant le procédé employé jusqu’ici, en élargit le champ des possibles.
Comme les découvertes scientifiques, l’invention artistique découle de l’irruption d’un caillou dans la chaussure de l’habitude. Une même forme, une même réalité, peut être appréhendée différemment selon l’élément sur lequel on se concentre. Récusant l’alternative binaire entre art et artisanat, création et technique, les peaux baroques et changeantes d’Amandine Guruceaga, d’un violet moiré ou d’un vert chlorophylle, ouvrent sur une réalité nouvelle. Car plus on les observe, plus elles nous semblent habitées d’une présence quasi-ésotérique. Là, les règnes animal et végétal se réconcilient au sein d’une vaste synthèse. Cet esprit légèrement fantastique planant sur l’ensemble des œuvres, on ne le doit pas uniquement à l’immersion cinq mois dans le microcosme de la tannerie, un univers en soi. En se plongeant dans l’histoire du cuir, l’artiste découvre l’existence d’une légende oubliée qui lui servira d’ancrage imaginaire : l’agneau tartare, un zoophyte légendaire mi-plante, mi-agneau qui fascinera également l’écrivain Jorge-Luis Borgès, tant et si bien qu’il l’inclura à son Livre des êtres imaginaires. Telle est bien la qualité des œuvres d’Amandine Guruceaga, organiques et chimériques à la fois, qui révèlent que la perception est une réalité plurielle et réversible comme un gant ou une peau.
Ingrid Luquet-Gad
«Like scientific discovery, artistic invention ows from the incursion of a pebble in the shoe of accustomed practice.»
Not smooth, but ‘covered with rough areas, nooks, creases, cavities,’ made from the most heterogeneous textures, oscillating between interior and exterior like the turns of a Möbius strip. This image of an organic surface makes
its appearance very near the beginning of JeanFrançois Lyotard’s Libidinal Economy. Akin to a skin or membrane, this surface has been released from its attachment to any individual body to be endowed with an autonomous reality. Vibrating with intensity, the notion is one of those that stay with you, more or less submerged, crouching in the shadows. Then, one day, a chance meeting awakens it: we finally see the textual image, brought to life by a material reality that seems destined for nothing else. This chance meeting is the discovery of Amandine Guruceaga’s works, bringing into dialogue, on their very surface, flatness and volume, colour and motif, matter and image. (...) Within the context of an established paradigm, Guruceaga introduces what epistemology would refer to as an ‘anomaly.’ This term is the one employed by the philosopher Thomas Kuhn in his seminal work of the 1960s, The Structure of Scientific Revolutions. In a given subject area, some anomalies will be resolved while others will not. As they build up over time, the latter provide the impetus for discovery. Because they bring to bear external knowledge that is more empirical or even completely non-rational, they answer questions that no one had thought to ask before that point. Anomalies thus also challenge the dominance of the theory or reasoning in the midst of which they emerge. By modifying a parameter of the usual process, the artist obtains an entirely new result which, while validating the approach used to date, broadens its range of possibilities.
Like scientific discovery, artistic invention ows from the incursion of a pebble in the shoe of accustomed practice. A single form, the same reality, may be apprehended differently depending on which aspect receives our focus. Rejecting the binary opposition between art and craftsmanship, creation and technique, Guruceaga’s fanciful and iridescent lambskin pieces, glittering from mottled violet to leaf green, pave the way toward a new reality.
For the more we observe them, the more they seem to be inhabited by a quasi-esoteric presence. Here, the animal and plant kingdoms come together in a vast synthesis. The slightly fantastical mindset running through all of the pieces is not uniquely the result of the six months of Guruceaga’s immersion in the tannery as a microcosm, a universe in itself. By plunging into the history of leather, the artist honed in on a myth that would anchor her imagination: the barometz, also known as the Scythian lamb or ‘vegetable lamb of Tartary,’ a legendary zoophyte of Central Asia, a creature half-animal, half-plant that also fascinated Jorge Luis Borges, so much so that he included it in his Book of Imaginary Beings. Such is the singular quality of the pieces produced by Guruceaga during her residency, both organic and whimsical, revealing that perception is a plural reality, one that can be turned inside out like a glove – or an animal skin.