Alexandre GÉRARD 

J’ai réalisé cette installation dans le cadre de mon exposition personnelle chez Justine Schmitt et Christophe Cuzin (Le jour de la sirène), à Paris, en avril 2004. Elle a consisté en la construction d’une marche de 9 cm de hauteur au milieu de la salle d’exposition, que j’ai recouverte d’une moquette grise unie, éclairée de sorte qu’il n’y ait pas d’ombre portée. La marche quasi-invisible ainsi créée a eu pour effet chez les visiteurs qui passaient à son niveau sans la voir, de leur donner brièvement la sensation que le sol se dérobait sous leurs pieds, comme cela arrive parfois, provoquant chez eux un petit sursautement, ou une petite crispation caractéristiques. Ayant placé une caméra lors du vernissage, qui fonctionnait sur le mode de la caméra de surveillance, j’ai pu filmer une vingtaine de ces réactions. L’oeuvre qui en découle est une installation documentaire comprenant un court texte de présentation et des photographies de la construction de la marche accrochés au mur (impression numérique contre-collée sur carton plume, 90 x 30 cm),et les vingt séquences vidéos mises bout-à-bout et diffusées en boucle sur un moniteur TV.


Installation sans titre 2004
Bois, moquette, surface du sol de la pièce
Fabrication et vue de l'installation chez Justine Schmitt et Christophe Cuzin, 2004

Installation vidéo sans titre 2004
Vidéo, impression numérique contre-collée sur carton plume, 90 x 30 cm
Vue de l'installation vidéo à la galerie du tableau, à Marseille, 2006

Installation vidéo sans titre 2004
Extrait
 
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