FAVRET & MANEZ 

Rotterdam 1995-2000
En collaboration avec jean-Christophe NOURISSON
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Rotterdam 1995-2000
En collaboration avec jean-Christophe NOURISSON
Livre paru aux Editions Anonymes en janvier 2OOO.
Texte de Claude Massu

Extrait du texte de Claude massu:
”Le propos de Nourisson, Favret-Manez n’est certainement pas de faire un relevé systématique des principaux édifices de Rotterdam pour en faire une histoire linéaire et chronologique.(...) Toutes les époques de construction sont données à voir. Au delà de cet intérêt documentaire qu’on ne saurait ignorer, c’est la méthode qui retient l’attention. Il s’agit d’un parcours aléatoire aiguisé par le regard d’un flâneur averti qui au grès de ses pérégrinations captent les effets plastiques des édifices. Le regard photographique sur l’architecture repose sur des invariants et une organisation structurée de l’image. L’architecture est toujours perçue de l’extérieur comme une sclupture. L’angle de vue en privilégiant les arêtes accentue les lignes de fuite horizontales et fait ressortir ces signes de l’architecture moderniste que sont les fenêtres en longueur et les motifs en ruban. Le modernisme architectural est ici en représentation. L’image photographique est soumise à un travail de découpage et de manipulation. La totalité de l’édifice est vu en silhouette tandis qu’une partie du même édifice est montré en gros plan au registre inférieur.(...) Par la technique utilisée, Nourisson, Favret-Manez, interrogent les caractéristiques visuelles de l’architecture dominante au XX° siècle, c’est à dire ce qui en elle fait signe. La leçon est d’autant plus significative que Rotterdam est non seulement un des lieux d’élection du modernisme, mais aussi un territoire où s’est diffusé plus récemment un néo-modernisme engagé dans des pratiques d’auto-citations. Rotterdam est le lieu de la redondance des signes modernistes. La multi cellularité, la transparence, les structures visibles, la simplification volumétrique: tels sont quelques uns des traits de cette radicalité architecturale que les photographies de Nourisson, favret-Manez donnent à voir.”

 
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