Arina ESSIPOWITSCH 

Esterel
 
Palimpseste (Estérel), 2022
Installation olfactive
Dim. min. 45X45x10cm, dim max 1170cm par coté
Tirage papier recto/verso 270x270cm, incisé et plié, parfumé aux deux matieres premières odorantes évoquant la roche et le vent
En collaboration avec AZUR FRAGRANCES
Performance 30 min

Dans cette installation, l’artiste intervient sur le tirage photographique double face par une série d’incisions et de pliages compris dans un protocole strict. La première face donne à voir un autoportrait Mimésis (Roche, Autoportrait, Estérel), 2021, dans laquelle vêtue d’une robe à fleurs, l’artiste propose une confusion visuelle entre elle et le paysage. Pour la seconde face, un paysage capturé dans le même lieu mais ici tourné vers une grotte et la mer agitée. L’artiste collabore avec Azur Fragrance pour la création olfactive à partir de matières premières évoquant l’odeur de la roche et du vent.
L’activation de l'œuvre ajoute un autre principe du mélange et propose ainsi un parcours olfactif à partir de deux matières premières odorantes synthétiques, où l’odorat du spectateur est stimulé par la mise en mouvement et les déplacements de la photographie. L’expérience du corps et de l’espace à partir de l’appel des différents sens du spectateur modifie ainsi le rapport à ce qui l'environne et plus particulièrement l’espace d’exposition lui-même.
 

Palimpsest (Estérel), 2022
Olfactive installation
Installation, cut and folden double-sided photographic print, card board, glue, perfumes, 36 modules
Dim min. 45x45x15 cm, full image 270x270 cm, dim.max 1170 per side
In collaboration with AZUR FRAGRANCES
Performance 30 min

Palimpsest (Estérel) is an olfactive installation, that consists of a large-scale double-sided photographic print, intervened by cutting and folding and making out of it an image in constant evolution. The installation invites the spectator to interact with image and activates all senses. The two images incorporate two perfumes: one that evokes ‘a rock’ and the other evoking a wind fragrance. The print was perfumed in collaboration with Azur Fragrances.
Somewhere between folding map, a puzzle and a memory game, Palimpsest (Estérel) is a heterogeneous and constantly shifting three-dimensional image. Moreover the fragrance gives to the piece another dimension.

 

Video de l’activation de l’oeuvre, 14:27 filmée en mai 2022 au MIP GRASSE
Projet réalisé dans le cadre de résidence "artiste en territoire", Pays de Grasse.
 
 
 

 
Robe
 
Je distingue les termes « robe » et « costume ».
Mes pièces ne sont pas des costumes, par leur fabrication, il s’agit des images entières compactées rendues mobiles pour les performances.
Les prototypes de robes 1 et 2 ont été réalisés avec l’aide de Carine Kuntz pour la couture sur une photographie imprimée sur toile en septembre 2021. Le travail s’est poursuivi par un workshop avec les femmes de l’association "Une voix pour elle" et le centre social "Harpèges" pendant la résidence "artiste en territoire" en Pays de Grasse en 2021/2022.
Si le principe d’incisions et d’un pliage simple à partir d’une image originale qui peut être vue dans son entièreté sous sa forme plane est repris ici, l’impression textile, ses coutures et ses incisions apporte une dimension supplémentaire et interroge ainsi la potentialité d’habiter l’image, de se couvrir à partir d’elle, de la porter physiquement tout autant que porter l’intérieur d’une maison.
 
Robes
The prototypes of model 1 and 2 were made with the kind support of Carine Kuntz for sewing printed canvas in September 2021. The project was continued with a group of women of the association "Une voix pour elle" and the social center "Harpèges" during the artist—in-residency program in Grasse 2021/2022.

Prototype 1, 152x152 cut and folden photographic print, 2021
Prototype 2, 152x180 cut and folden photographic print, 2022
 
Robe, Espace Intime, 2021 (Prototype 1)
Tirage photographique, 152x152 cm, incisé et plié
Installation et performance filmée, video loop 6 min, Pays d'Aix, 2021
 
Le travail documente plusieurs pièces de l’intérieur d’une maison abandonnée à Maussane-les-Alpilles jusqu’à sa disparition complète en 2022 et permet ainsi à la photographe de collecter ce qu’elle appelle une empreinte visuelle vers l’extérieur. Ainsi, le tirage utilisé pour le premier prototype donne à voir l’intérieur de la maison aux motifs des tapisseries abîmées qui se décollent des murs mais aussi des portes ouvertes tournées vers des potentiels espaces de vie et de cuisine.
La robe est cousue de manière à ce que l’image puisse retrouver sa forme plane, et le tirage rejoue le grain des tapisseries d’origine.
La rigidité du textile, elle, empêche autant qu’elle permet la conception d’une carapace à partir de laquelle un espace intérieur entre le corps qui porte la robe et les parois de l’image se crée et donne ainsi une forme de nouvel habitat porté. Ainsi, les murs de l’image s’inscrivent comme les fondations mêmes des murs souples qui se forment à l’échelle du corps. Par la performance, on assiste ainsi à l’apparition de plusieurs formes évoquant la maison autant que les murs en train de s’effondrer, un paravent qui s’ouvre, une tente ou un abri. L’artiste insiste sur la notion de robe plutôt que celle du costume, à la fois par leur principe de fabrication et la mobilité de ses images. Elles sont à la fois transportables — par leur compactage possible — et trans-portées dans le sens d’une multiplication et une malléabilité plurielle de manière de les porter.
 
Robe, Prototype (2)
152x180 cm, incisée et plié
Installation et performance documenté, Gréolières-les-Neiges, 2022
 

 
Chantier
 
Palimpseste (Chantier), 2022
Installation, tirage recto/verso, incisé et plié, 36 modules
Dim min. 45x45x15 cm, déplié en carré 270x270 cm, dim.max 1170 par coté

L’acte de plier une image n’est pas anodin. Il s’agit d’un acte qui change l’intention ; on passe du « conserver » ou « figer » la réalité vers une réalité malléable, mobile et animée. Ce passage est au cœur de ma recherche sur l’image et l’acte de faire des photographies.
Chantier, est une installation mobile, qui invite le spectateur à participer à la manipulation de l'œuvre et devenir le fabricant de l’image. Il s’agit d’un tirage bi-face (autoportraits dans un bâtiment au moment d’un long chantier à la Joliette à Marseille). Le corps et le lieu sont à l'échelle 1, il s’agit d’un échantillon de 270 x 270cm d’un mur de tapisserie et d’une pièce avec de la peinture écaillée. Les tirages sont incisés et pliés de manière à former un ensemble de carrés identiques qui stratifient et décuplent les motifs.
Pendant l’activation de l'œuvre les recto et verso se mêlent en créant de multiples images dites « intermédiaires ». L’image se complexifie, change de forme et de format, s’inscrit en volume. L’image modifie et conditionne le déplacement du spectateur en même temps qu’il conditionne l’apparition de l’image. Par sa forme, l'installation reprend la notion du palimpseste (un manuscrit constitué d’un parchemin déjà utilisé, dont on a fait disparaître les inscriptions pour pouvoir y écrire de nouveau), celle du chantier tout autant que du temps qui passe par la construction de l’image.

 
Palimpseste (Worksite), 2022
Installation, cut and folden double-sided photographic print, 36 modules
Dim min. 45x45x15 cm, full image 270x270 cm, dim.max 1170 per side
Performance 30 min

To fold an image is a statement, it changes the first intention of picture making: from ‘preserving’ or ‘freezing’ the reality to a malleable, mobile, animated image. This process reflect my research on photographing and image making in general.
Palimpsest (Worksite) is installation, that consists of a large-scale double-sided photographic print, intervened by cutting and folding and making out of it an image in constant evolution. Both images are self-portraits of the artist, taken during the renovation of a bigger building complex in Marseille Joliette.
The form of the installation thematises the notion of palimpsest, stratified document and the notion of worksite as the image is in constant process of (de)construction.

 
 

Extrait de vidéo-documentation de performance filmée à L’Espace de l'Art Concret, Mouans-Sartoux, 2022
 
 

 
Palimpseste
 
(Recto/Verso : autoportraits, Boulevard de Dames, Marseille, 2014) 405x405 cm, incisé et plié, 81 modules, 2021
Palimpseste est défini comme un manuscrit constitué d’un parchemin déjà utilisé, dont on a fait disparaître les inscriptions pour pouvoir y écrire de nouveau. J’utilise la notion du palimpseste comme prétexte pour réfléchir à l’image, sa composition, sa stratification, les expériences et la forme qu’elle prennent, le temps, le lieu et la territoire. il s'agit d'une série d'installations mobiles, qui impliquent le spectateur devenir le fabriquant de l'image. Le sujet des deux photos (autoportrait au recto, autoportrait au verso), est le grand chantier qui s'est déroulé à Marseile à la Joliette. Les deux autoportraits, 2014, ont était pris pendant le chantier, lorsque les appartements disparaissaient avec ses tapisseries en laissant la place aux bureaux. L'installation représente le lieu à l'échelle 1, il s'agit de 16m2 d'image (d'un mur de tapisserie au 3ème et 4ème étage du bâtiment Boulevard de Dames). Par sa forme, l'installation reprend la notion du chantier et du temps par la construction de l'image. En outre j'aborde la question de l’identité et de la mémoire, notamment de leur malléabilité, dont je me sers en en tant que moyen plastique. J’interroge la place de l’image dans l’espace, non pas en terme de scénographie, mais dans le sens où les images elles-mêmes se transforment.
Collection FCAC MARSEILLE
 
 
Video, documentation de l’activation l’oeuvre, filmée à La Compagnie Lieu de Création, Marseille, 2021
 
 
 

 
Subjectivations
 
L’installation est constitué d’une impression photographique travaillée par une série d’incisions et de plis. L’image est accrochée in-situ et crée une installation immersive. Un point anamorphique se trouve dans l’exposition. Le visiteur est invité à se déplacer et de découvrir les compositions.
600x800x270 cm, 2020
 
It's an installation. It consisting of a large-scale photographic print (600x800x200cm, 2020) that has been intervened by cutting and folding, and mounted directly on the exhibition space walls. The monumental image is made to the scale of the architecture. Visitors are immersed in a giant face with its eyes closed and framed by the palms of open hands. This anamorphic point continually appears while moving between other works in the exhibition.
 
 
 

 
Fold
 
FOLD, 2020
Installation, tirage recto/verso, incisé et plié, 36 modules
Dim min. 45x45x15 cm, déplié en carré 270x270 cm, dim.max 1170 par coté
 
Fold est constituée d’une impression photographique double-face travaillée par une série d’incisions et de plis qui en font une image en perpétuelle recomposition. Sa dimension pliée est de 45x45x10cm, dépliée en carré de 270x270cm la pleine image de chaque face peut apparaître, ou encore, elle se déploie dans des configurations au sol et en volume en multipliant toutes ses dimensions dans un sens ou dans l’autre, la largeur pouvant aller jusqu’à 1170 cm. Le visiteur est invité à manipuler l’oeuvre pour découvrir le jeu, quasi infini, de (re-dé)compositions.
Dans le temps et dans l’espace il se produit un jeu labyrinthique et surprenant de montage, au sens cinématographique. Les modules carrés sont autant de détails des deux images (Mimesis I, un autoportrait de l’artiste à la Vesse, et Le Vent, un portrait de son ami Masso sur une plage de Fos-sur-Mer) qui semblent n’en former qu’une, à la façon d’un ruban de Moebius. Les corps photographiés, parce qu’ils sont à l’échelle 1, communiquent intimement avec le corps de la personne qui manipule ou qui regarde. L'artiste se réfère à l’idée de l'identité palimpseste comme à l’un des noyaux de son parcours et de sa recherche.
La photographie elle-même sort de son cadre, pour devenir un pli du temps, un moment de passage toujours à réinventer.
Paul-Emmanuel Odin
 
An installation consists of a large-scale double-sided photographic print that has been intervened by cutting and folding. Its dimensions range from a compact 45x45x-10cm album, to a 270x270 full size image, to a fragmented and fully extended configuration measuring 270x1170.
The viewer is invited to reposition the images square modules, recombining fragmented details to compose new volumes. Thus s/he participates in a novel experience of imagemaking, reconfiguring visual pathways, mixing and verso, and making details (the figure, the protagonist) appear and disappear. Somewhere between folding map, a puzzle and a memory game, FOLD is a heterogeneous and constantly shifting three-dimensional image. It establishes
a space of play, departing from the static one-sided print that is designed to be read horizontally and seen from a single point of view . Here the image is instead read dynamically, through the process of image-making itself.
 
Video, documentation de performance à la compagnie Lieu de Création, 2020
 
 
 

 
Soft Focus
 
Soft Focus, 2022
Installation à 72 modules
dim. min 45x45x20cm
dim. max 2400cm par côté
Performance 30min, Arina Essipowitsch
Performance 30 min, chorégraphie Eva Borrmann
Interprétation : Susanna Curtis, Alexandra Rauh

La chorégraphe Eva Borrmann et la photographe Arina Essipowitsch ont travaillé ensemble pendant environ un an sur Soft Focus. Il en est résulté une pièce de théâtre pour deux danseuses et une installation photographique sur les thèmes de la féminité, du corps et du kitsch. Basé sur des moments de la pièce de Borrmann, l’artiste Arina Essipowitsch a développé une installation à grande échelle qui reprend le principe d’incisions et de pliages, motif redondant dans sa démarche artistique que l’on peut considérer comme une forme de protocole. Pour cette collaboration, l'œuvre est dédoublée en portraits hybrides qui multiplient son principe de mouvements et de déplacement du regard. L’activation par la performance se rejoue à chaque mouvement, permettant toujours au spectateur de devenir acteur(ices) de celle-ci. Le double tirage bi-face permet la répétition et la multiplication d’hybridations entre les images et par les images et les différentes compositions qui s’opèrent à chaque déplacement des tirages dans l’espace. Texte de Julia Opitz
Une coproduction avec la Tafelhalle Nuremberg, financée la ville de Nuremberg et Sparkassen Kulturstiftung, en coopération avec la Tanzzentrale der Region Nürnberg/Fürth e.V. Ce projet est rendu possible par l'Association bavaroise pour la danse contemporaine (BLZT) avec des fonds du ministère bavarois des sciences et des arts. Avec le soutien du NATIONALE PERFORMANCE NETZ – STEPPING OUT, financé par NEUSTART KULTUR.
 
Für Soft Focus arbeiteten die Choreografin Eva Borrmann und die Fotokünstlerin Arina Essipowitsch rund ein Jahr lang zusammen. Es entstand ein Bühnenstück und eine fotografische Installation zu den Themen Weiblichkeit, Körper und Kitsch. Angelehnt an Momente aus Borrmanns Stück entwickelte Essipowitsch eine großflächige Installation. Durch eine spezielle Falttechnik wird diese in einer Performance wieder und wieder verändert. Durch das Falten werden die Betrachtenden zu Performer:innen, versetzen die fotografischen Abzüge in Bewegung und geben ihnen so eine räumliche Dimension.

Performance & installation
Bühnenstück: Konzept, Choreografie: Eva Borrmann
Installation/Faltbuch: Konzept, Fotografie: Arina Essipowitsch
Konzept Performance: Eva Borrmann, Arina Essipowitsch
Performance: Susanna Curtis, Arina Essipowitsch, Alexandra Rauh
Text: Julia Opitz
Eine Koproduktion mit der Tafelhalle Nürnberg, gefördert durch die Impulsförderung der Stadt Nürnberg und die Sparkassen Kulturstiftung, in Kooperation mit der Tanzzentrale der Region Nürnberg/Fürth e. V. Dieses Projekt wird ermöglicht durch den Bayerischen Landesverband für zeitgenössischen Tanz (BLZT) aus Mitteln des Bayerischen Staatsministeriums für Wissenschaft und Kunst. Unterstützt durch das NATIONALE PERFORMANCE NETZ – STEPPING OUT, gefördert von der Beauftragten der Bundesregierung für Kultur und Medien im Rahmen der Initiative NEUSTART KULTUR. Hilfsprogramm Tanz.
 
 
 
Documentation de la performance à Kunsthalle Nürnberg, juillet 2022 (extrait)
 
 
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