Caroline DUCHATELET 


Point du jour 2007
Deux feuilles d’aluminium traitées, enduites et recouvertes de peinture chaulée.
Longueur : 5,20 m (2,85 m et 2,35 m), largeur 1,14 m, à 0,90 m du sol.
Co-production Voyons-voir Art Contemporain et Territoire.


daybreak 2007
Two treated sheets of aluminium, coated and re-coated with whitewash, stretched to breaking point, fixed directly onto the wall.
Length 5,20 m (2,85 m and 2,35 m), width 1,14 m, 0,90 m from the ground


 
 

200rd10 est une ancienne grange reconvertie en espace d’exposition qui jouxte une ancienne ferme, au dos de la montagne Sainte-Victoire. A ouvrir la première fois les lourds volets en bois grinçant, j’entre en même temps que la lumière qui se déverse dans la salle sombre et fraîche, aux murs épais, très irréguliers, courbes par endroits. Sur le mur face à l’entrée, un paysage naît soudain de la lumière filtrée par la forme et l'emplacement de la porte-fenêtre. Un horizon se dessine à la hauteur des yeux, fragile séparation entre un blanc lumineux et chaud, presque doré vers le plafond, et des vagues de blancs bleutés vers le sol d’un gris froid. Derrière ce mur, sur une même ligne, il y a l'horizon réel. Un halo de lumière se dépose parfois dans ses creux.

Un mur, et derrière un horizon de montagne.

Un jeu de lumière sur l'horizon de ce mur.

J’ai composé avec cela, par un surajout qui se fond dans le mur, souligne l'horizon deviné et y concentre le foyer de lumière existant. La proposition est instable. Sa perception et son intensité varient en fonction du moment. Au tout début de l'après-midi, dans le creux, le halo rayonne. En fin d'après-midi, il s'éteint doucement, devient une ombre à peine. A la bascule du jour, la luminosité entre le dehors et l'intérieur s'équilibre (allumage de fluorescents non visibles).

Du dehors, à l’approche du bâtiment, on peut voir les deux horizons se rejoindre.

Et viennent y jouer les infinies nuances jamais renouvellées de la lumière - vives, voilées, grises, imprévisibles et aléatoires.

 

200Rd10is an old barn that lies next to an ancient farm building, on the slopes of the Sainte-Victoire mountain. Opening the heavy grating wooden shutters for the first time, I enter with the light which pours into the dark and cool room, thick walls, very uneven, curved in places. On the wall facing the entrance, a landscape suddenly appears in the light filtered through by the form and position of the door-window. A horizon is drawn at eye level, a fragile separation between the hot luminous white, almost golden nearer the ceiling, and the waves of blue-whiteness closer to the ground of a cold grey. Behind this wall, along the same line, there is a true horizon. A halo of light sometimes falls into its hollows.

A wall, and behind the horizon of a mountain.

A play of light on the horizon of this wall

I composed with this, adding another layer that blends into the wall, underlining the vaguely sensed horizon and concentrating there the haven for the existing light. The proposition is unstable. Its perception and intensity vary according to the moment. In the early afternoon, in the hollows, a halo shines out. At the end of the afternoon, it gently extinguished itself, becoming a barely visible shadow. At dusk the luminosity outside and inside reach a form of equilibrium (invisible fluorescent lights are lit). From outside, when approaching the building, one can see the two horizons meet.

And there come to play the infinite fleeting shades of light – bright, veiled, grey, unpredictable and changing.

 
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