Je crois que j'ai marché sur la Lune 2013
Pâte de verre, miroir, éclairage leds, 25 cm (hauteur)
Vues de l'exposition Le cabinet du Docteur Smithee, Vidéochroniques, Marseille, 2013
« ... le titre, Je crois que j’ai marché sur la Lune, annonce sans équivoque les dimensions métaphoriques et narratives. La pièce se présente sous la forme d’une paire de chaussures reproduite en pâte de verre et disposée sur un miroir circulaire. La réflexion produit un effet de flottement, d’apesanteur, encore augmenté par le dispositif lumineux qui investit les bottines d’un pouvoir de scintillement, d’irradiation. Ces caractéristiques, qui contribuent à une évocation fantasmée de l’espace, sont relayé en ce sens par la froideur du rayonnement et de la ressemblance du matériau employé à de la glace, du fait de la qualité particulière de sa transparence ou plutôt de sa translucidité.
Plus globalement, dans le prolongement d’un travail caractérisé par son intérêt à l’égard de l’histoire et des phénomènes scientifiques et technologiques, en ce qu’ils constituent des prétextes, cette œuvre témoigne de la collision improbable de récits disparates (les chaussures sont à la fois un accessoire issu de quelques sous-cultures, des bottes de spationautes, les pantoufles d’un conte revisitées). Nul doute en définitive que, pour l’artiste, l’imaginaire demeure l’un des plus puissants moyens de transport ouvert à l’Univers. »
Extrait d’un texte de Edouard Monnet. |