Invitée à participer à une exposition collective et continue à Les Eglises, atelier éphémère de Chelles, je remarque ce vieux panneau publicitaire contre la façade extérieure de l’atelier, ancienne Graineterie de la gare, fût un temps. Ainsi je sollicite le boulanger et les commerçants voisins pour retrouver sa trace. Nous la perdons très rapidement : plus aucun grainetier parmi eux. Comme envolé.
Le boulanger m’autorise alors à photographier le panneau depuis le balcon de sa maison. Puis je m’envole vers le Mexique, le cliché en poche, que je reproduirai en format carte postale une fois arrivée afin de correspondre avec les artistes restés à Chelles.
Face à la végétation luxuriante de la région du Veracruz, mon nouveau lieu de résidence pour quatre mois, je glane ci et là des graines de plantes comestibles, plantes médicinales ou aromatiques. Et c’est en dialogue avec le jardinier de la Casa Proal que ma connaissance des plantes vernaculaires grandit. La collecte se poursuit sur chaque nouveau site archéologique visité, dans chaque nouvelle région explorée.
Ainsi démarre ce projet de correspondance entre le Mexique et l’ancienne graineterie de la Gare de Chelles où mes acolytes travaillent. Une carte postale par semaine, un partage glissé sous la porte de l’atelier, un nouveau trafic – illicite - de graines exotiques que le facteur de San Rafael au Mexique, un autre grand complice, facilite largement. |
Graineterie de la gare (correspondance), 2019
Cartes postales et graines envoyées hebdomadairement depuis le Mexique au cours de ma résidence à la Casa Proal, à destination des artistes de l’atelier éphémère de Chelles
dans le cadre de l’exposition Analemne, sur invitation de Virginie Gouband |