Susanne STRASSMANN 

Série Incrustations 2010
Huil sur toile 46 x 55 cm

Vues de l'exposition La morula précède la blastula et succède la gastrula, Espace St Sauveur, Paris, 2010



La morula précède la blastula et succède la gastrula

« Un kleine kunst peut être un schoen kunst ! »

Venir à bout de la peinture. Picabia lui a redonné de l’énergie en la traitant comme « une pute », Support-Surface l’a vidé de sa substance en travaillant ses alentours. Et la peinture revient constamment, au delà des oukases stylistiques et des tendances, il se passe toujours quelque chose sur cette surface unique.
Les temps et les époques des « trans-modernités » n’arrive pas à résoudre cette pratique qui a participé à la naissance de la pensée occidentale. Notre civilisation malgré ses efforts d’être autre, finalement revient au mystères de sa fondation. Les arts numériques n’y peuvent rien et n’ayant pas de père à tuer et n’ayant toujours pas de mythes universelles à proposer ; ils plongent eux aussi dans les histoires fondatrices de nos esthétiques.
La question de la nouveauté n’a plus de sens. les astuces technologiques n’apportent guère plus que ce qui est écrit à l’origine. Révolution et électricité n’y feront rien. Dans ce cas, Il est très difficile d’être un autre que soit même. le sacrifice de l’intégrité ne sait fait qu’au prix de l’incohérence, espaces brisés, mythes flous et épuisés, le rien y est souvent à l’issue de cette option. Alors travaillons l’idiome, partageons le, maltraitons l’ego de l’artiste.
Kippenberger était plein d’idées à ce sujet, on ne pouvait savoir qu’elles étaient ses bonnes peintures et les mauvaises. Une exposition de peintures faites au flanc à Cologne s’achevait dans une benne à ordure.

Il s’agit de morphogénèse au départ. La forme informe, la peinture est un dialogue, non plus de l’inévitable sujet « le spectacteur » objet central de l’art du XXe siècle… La peinture informe du jeu à l’oeuvre, de la qualité du dialogue entre les deux peintres. Homme, femme, français, allemand, etc… que des lieux communs de l’Europe des cultures, la peinture est un jeu cette fois ci.

« FDF Fransôsiche, deutsche Frundschäftt. » par exemple.. Mais en fait l’allemande est marseillaise et le français est européen…
Peindre à deux, l’un contre l’autre, l’une avec l’autre, comme autant d’éléments d’un rébus indéchiffrable de formes et de signes. Cela aurait pu être un match de l’OM contre le Bayern de Munich ou quelque chose de Rock’n’Roll… Nina Hagen qui hurle TV Glotzer…






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