Alors qu’il était dans les toilettes, Vincent Van Gogh eût un étourdissement, au café de la Place, en Arles un soir de 1890. Quand il revint à lui il était aveuglé comme par une lumière blanche intense qui se dissipa alors qu’il était accroupi contre le mur des toilettes, baigné dans le silence, tout coton, comme dans un cocon, les toilettes n’existaient plus, le bar de la Place non plus, ni la place ni même la ville d’Arles et toute la provence, la nature et le monde n’avaient plus de consistance pour Vincent. Son champ visuel n’était plus qu’une masse de peinture, aux dimensions infinies, d’un terrible jaune vif comme peinte par une machine dans laquelle se découpaient des ouvertures circulaires qui laissaient entrevoir le murs des toilettes pleins de graffitis ainsi que des vues du monde exterieur, inversées comme dans l’objectif d’un appareil photographique. Ces fragments de réalité étaient faits dans une matière lisse, douce et nacrée ; comme le materiau dans lequel était construit l’engin volant des extraterrestres qui l’avaient invité pour un vol orbital. Stéphane Steiner, CRAC Sète. |
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Van Gogh on acid 2003-2004
Peintures à l’huile sur héliogravure aluminium contrecollé sur aluminium
Vue de l’exposition Dialogue : Raymond Rogliano, Stéphane Steiner, Mark Willis, 2004
© CRAC Languedoc Roussillion, photographies P. Schwartz |
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Van Gogh on acid 2001
Peinture à l’huile sur héliogravure aluminium contrecollé sur aluminium, 100 x 100 cm |
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