Bettina SAMSON 

Du son radio, d’abord, audible dès l’entrée de l’exposition. Un langage codé, anglais international, nous délivre des informations que l’on devine réservées aux professionnels de la navigation aérienne.
Sur le mur, un rectangle de lumière fluctue constamment en intensité, comme un signal. L’émission se fait depuis une sculpture-mobilier dynamique comprenant lampe, câbles, haut-parleur, système électronique…
C’est le niveau sonore de la voix qui commande la lampe, faisant varier l’écran en intensité lumineuse, et animant par là-même l’image qu’elle semble projeter mais qui se trouve simplement être un dessin à la mine de plomb.
Ce rectangle lumineux semble vouloir traduire, en l’étirant à l’extrême dans le temps, ce moment transitoire, en début de séance, quand le film est sur le point d’apparaître.
Le dessin se compose de fragments de publicités pour des gadgets destinés au jeunes américains issues d’un Comic des années 70. Ces gadgets font passer de simples applications physiques élémentaires pour des phénomènes paranormaux, certains dérivant directement de la culture cinématographique populaire de l’époque (armes de Star Trek, dents des Dents de la mer, Masque de la Planète des Singe…).

X-Ray Trois Echo 2006
En collaboration avec Julien Tibéri (dessin)
Installation, mini-découpe, dessin, scanner aviation, antenne de réception, haut-parleur

En poursuivant l’exposition, on suivra la bande argentée d’un câble le long d’un couloir, jusqu’à la salle suivante, où l’on découvrira que la réception des ondes aviation a lieu en direct, livrées à notre espionnage: une antenne radio multiaxiale est posée au sol, captant les informations ATIS (pression atmosphérique, direction du vent, trafic) délivrées par l’aéroport de Nice pour les pilotes à l’approche de l’aéroport.
Logique du direct et du différé : le chemin de la réception à la diffusion, finalement, se fait à rebrousse-poil.

X-Ray Trois Echo 2006
L'antenne de réception
Détail
Vues de l'exposition Certains travaux doivent être accomplis à la surface du sol, mais ils peuvent l’être par des machines, supervisées de l’intérieur sombre de bars terrestres, La Station, Nice, 2006

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