L’apéritif stimule l’appétit
en collaboration avec Jean Palomba, écrivain
«…le simulacre d'amour entre les hommes auquel les convient l'apéritif, ce flirt durable, et l'ivresse passionnée»
{Antoine Blondin}
L'extrait d'un immeuble photographié à la nuit tombée : trois étages réduits à quelques centimètres et allongés sur 4,50 m, tel est l'objet principal de cette installation. Chaque fenêtre allumée au moment de la prise de vues, laissant deviner un intérieur dont on distingue parfois nettement les éléments, est ré-éclairée et colorée, dans ces teintes particulières aux lumières artificielles photographiées. Cette multitude de fenêtres est un accès à autant d'intimités partageant un temps précis, celui de l'apéritif d'hiver.
A l'intérieur de l'immeuble-objet, se juxtaposent, se chevauchent, se fondent entre elles des effluves sonores d'apéritifs de diverses provenances. On y baigne en imagination, de la préparation initiale des boissons jusqu'à l'ivresse, parfois contemplative.
Au mur, faisant face à l'immeuble, et aux dimensions de celui-ci, on peut lire le texte intégral du mixage sonore : phrases et sons décryptés en forment la partition.
Création à la galerie Dortindeguey-Regal, Arles, en juillet 2001.
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