Till ROESKENS 


Commentaire
2001

Salle noire. Sur l’écran défilent des images d’infos télévisées, dont les logos des chaînes et les apparitions des speakers ont été supprimés au refilmage : une suite silencieuse d’images du monde.

Me tenir au fond de la salle. Parler dans un micro. « Commenter » les images, en décrivant ce que chacun peut y voir, de la façon la plus détaillée et la plus frénétique possible. En omettant tout savoir préconçu. Comme un speaker qui aurait oublié son texte. « Voici une voiture qui avance, un homme qui jette une pierre, une colline, le désert. »

Avancer pas à pas vers le devant de la salle, m’approcher de l’écran, y projeter mon ombre. Arrivé tout près, la description, plus calme, quittera les images pour s’attacher à la texture de l’écran, aux murs, aux spectateurs, à ce qu’on entrevoit par la porte derrière eux. Pas à pas, retourner vers le fond de la salle. Continuer à décrire jusqu’à être sorti de la salle.

Performance présentée dans le cadre d’un séminaire d’Élisabeth Milon à l’ESAD Strasbourg
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