en passant
58 pages, 29/20 cm, 2000
Le livre s'ouvre sur une suite d'images silencieuses : un paysage enneigé de banlieue, un homme qui vient de loin, qui s'approche, qui passe. Peu à peu, des bribes de texte apparaissent en face des photos : une tentative de description de cette rencontre furtive. Le texte hésite, se reprend, se corrige, tourne autour, la rencontre reste insaisissable. Peu à peu, le texte s'écarte de ce que montrent les images, jusqu’à devenir invraisemblable – comme si le trop peu de la rencontre « réelle » n'avait d'autre échappatoire que l'imaginaire, comme si la seule réponse possible à l'altérité insoutenable de cet inconnu, était sa réappropriation par le fantasme. Une sorte de combat s’instaure entre le texte et les images, qui semblent se chasser l’un l’autre à la recherche d’une vérité improbable. L’issue reste ouverte.
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