| Photographie Guillaume Chamahian |
Le mouton qui fume 2013
Peinture à l'huile sur toile, 72 x 93 cm |
Jésute 2013
Peinture à l'huile sur toile, 72 x 93 cm |
L'oreille unique 2014
Dessin au crayon de couleur, 21 x 29,7 cm |
Pour cette chambre, j’ai créé plusieurs rideaux. Un rideau en deux lés de tissu, de la forme du dessin imprimé, cache une grotte dans laquelle est projetée une animation. Pour appuyer l’idée de la tenture, j’ai ajouté des franges, en continuité du motif. Un autre rideau sépare le dressing de la chambre. Pour garder une unité, j’y ai aussi cousu des franges, plusieurs bandes dans toute la longueur, dans lesquelles des petits personnages en tissu sont cachés.
De l’utilisation frénétique de la frange est née mon envie d’utiliser le fil comme matériau et représentation du trait. |
| Vues de l'exposition La chambre blouge, création d'une chambre d'hôtes, Au vieux panier, Marseille, 2014 |
Vues de l'exposition La chambre blouge, création d'une chambre d'hôtes, Au vieux panier, Marseille, 2014
Loups offerts aux visiteurs lors du vernissage, portés avec toute la grâce appropriée. |
Dessins muraux, en rouge et bleu, donnant une illusion de relief
Photographie Guillaume Chamahian |
Rideau à double battant en tissu imprimé, l’ouverture dans l’œil permet de voir l'animation projetée dans la petite pièce noire derrière, actionnée quand on y passe la tête.
Installation d’une chambre d’hôte pour une durée d’un an, Au vieux panier, Marseille, 2014.
Ce qui me pousse à mettre mes proches en pâture au public dans leurs pires pitreries se situe entre la bienveillance et la vacherie.
Photographiés en traître, autour d’une table, en soirée, à l’heure où, ivres, ou simplement joyeux, confiants, ils se relâchent, où un flash met en évidence le regard de veau magnifique que l’on a lorsqu’on oublie toute contrainte quotidienne, sociale, protocolaire, ils se retrouvent un jour, pas souvent sous le meilleur, sur un de mes ouvrages.
Je ne me suis pas assagie en proposant pour cette chambre certains personnages masqués. Les portraits n’en sont pas moins féroces. A l’image de cette animation, Saucisse Ud, au sous-entendu salace, cachée par un rideau qui ne la laisse s’entrevoir que par une petite ouverture, l’œil du masque, les apparences sont trompeuses - pensez à la femme nue au fond du verre de saké. Les ballons qu’on gonfle sont des cubitainers, les loups des œufs bénédictine et les œufs bénédictine suggèrent autre chose. La sale gosse a repris le dessus, le dessin a débordé sur les murs. L'œil voit double. Ne reste que la trace de moments d’errance festive, une chambre dans laquelle les adultes auraient célébré leur enfance, certes, un peu dégénérée, mais intacte.
Voir le site www.auvieuxpanier.com |
