Noël RAVAUD 

À partir de 2013, je n’utilise plus de caméra. C’est pour cela que je préfère parler de séquences plutôt que de vidéos. De séquences d’images. Pourquoi ? Parce que rien dans l’existence comme je m’en souviens n’a la fluidité d’un film. Mes souvenirs ne fonctionnent pas ainsi, ils agglomèrent des paquets d’images qui forment de courtes séquences. D’ailleurs, le cinéma 24 images par secondes repose sur les blancs entre les images aussi, il ne donne que l’illusion de la continuité.

Comme pour d’autres œuvres avant, ce parti pris insiste sur une des cibles privilégiées du capitalisme ultralibéral : l’attention. C’est une industrie qui vise à l’accaparer pour le profit (le sommeil résiste encore !), à la modeler (les tablettes pour les maternelles), et à court-circuiter l’esprit critique qu’elle alimente (les réseaux asociaux sont un bon outil pour cela).

Il y a d’autres thèmes dans ces vidéos, mais cet aspect est le plus constitutif.

À partir de 2014, je fabrique de courtes séquences, que j’ai appelé des haïkus, que je réunis par affinités ensuite. L’ambiance d’ensemble est principalement fournie par la parole de la bande son, dont les textes réunissent souvent des éléments collectés (dans la presse économique par exemple).

 
Chambre d'Hôpital, 20', 2017
Extrait 1 (zombies I Nadia Comaneci)
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Extrait 2 (cannibal I Alerte de Sécurité)
 
 
Seuil de visibilité, 15', 2017
Extrait 1 (clean pool I Océan)
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Extrait 2 (pas de commentaire I Cuviste)
 
 
Lèvres, 19'13'', 2013
Extrait 1 (grande-petite)
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Extrait 2 (goutte à goutte I coupez !)


Extrait 3 (goutte à goutte I coupez !)
 
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