Intuitions Vagabondes
Une invitation d'Anne Schet, à l'Mdac haut de Cagnes, 2021 |
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Accueil 2021
Installation table tréteaux en métal, lin, offrandes en argile crue, marbre, seiche |
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Equilibre 2020
Fil de cuivre, opaline, fleur et graines 160x12 cm |
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Icìnes 2019
Photographies, ensemble issu de récolte, tirage sur papier arche, 80x53cm |
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Fossiles 2019
Végétaux, plâtre |
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Présence 2021
Marbre, bois de laurier, sauge séchée, 110x50x21 cm |
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Espace plysensoriel, 2019-2021
Voyage immobile, ensemble de monotypes, lit de sauge, dimension variable |
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Composition florale |
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Porte-moi, collier, 2021
Liane, cuivre, coton, sur fond d'argile, 103x44,5x3 cm |
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Prosopopée
Série de dessins issus de cueillettes, bâtons de noisetier |
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Icìnes 2, 2019
Photographies, ensemble issu de récolte, tirage sur papier arche, 80x53cm |
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Outils de rituels |
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Outils de rituels |
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Edition du Sanctuaire végétal
Voir ici
et édition Traversée
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Cercle
Tressage |
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Fleur
Dessin sur papier avec verre soufflé, 46x35cm |
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Bienveillance 2021
Sculpture en bois et tressage |
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Cueillettes, 2020-2021
Voyage immobile - fleurs, feuille, champignon, corde, dimensions variables |
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Cueillettes, 2020-2021
Détails
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Composition, 2021
Turricule de vers de terre cuits, argile de la Trinité, ardoise récoltée |
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Rituel de passage
Argile crue, mobile, corde, cuivre, feuilles en argile, lin, miroir, pierre, eucalyptus |
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Rituel de passage
Détails |
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Installation, 2021
Tapis de graminées et sculptures |
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Empreintes coquillage, 2020
Argile crue sur contreplaqué, aquarelle M&L |
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Empreintes coquillage, 2020
Argile crue sur contreplaqué, aquarelle M&L |
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Fossil, 2020
Fleur et plâtre |
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Offrandes, 2020
Argiles crue, fleurs, feuille, cuivre, os et table en bois |
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La liberté du dessin
Eve Pietruschi dessine une ligne de pratiques et d’expériences. De l’empreinte végétale à l’herbier, du dessin à l’assemblage d’éléments naturels, elle libère des formes, travaille avec le vivant, participe à sa mémoire.
Depuis son DNSEP en 2007, elle s’intéresse au tiers paysage, à ces architectures industrielles délaissées à la périphérie des villes, à ces espaces négligés où poussent les herbes folles. Du report photographique au monotype, de la tenture à la confection d’objets et d’installations de rituels, le végétal prend peu à peu le dessus sur l’architecture. Fleurs de carotte, de poivrier ou de néflier, graines, pierres, algues et coquillages sont une nouvelle matière de son Atlas Mnémosyne. La liberté de dessiner, avec toute sa fragilité et sa sensibilité, rejaillit.
La marche, la cueillette, l’empreinte et l’assemblage sont des pratiques à la fois ancestrales, simples, légères et ludiques qu’elle préserve. Retenter des pratiques, ramasser, tresser, tracer, se fait dans la joie et le plaisir du faire, s’accompagne de lectures. Ses recherches renouent le passé, le présent, le futur dans une approche horizontale, plurielle. Sa récolte de végétaux la transporte des premières empreintes de Léonard de Vinci à l’herbier de Louise Gailleton, confectionné à partir des spécimens reçus de ses échanges épistolaires avec les soldats des tranchées. Ce travail l’amène aussi à la découverte du projet d’Olga Kisseleva de redonner vie à des espèces disparues. Il favorise également sa rencontre avec les écrits et propositions culinaires de Ryoko Sekiguchi destinés aux fantômes. Lire, écouter la nature, être attentive aux alentours, voir la beauté et l’utilité des petits riens, récupérer, glaner, cuisiner, jardiner, dessiner dans la cohérence et la légèreté. L’enjeu n’est pas d’innover, de conceptualiser ou de produire mais de vivre les pratiques, de laisser divaguer l’esprit.
Un cabinet de dessins garde en souvenir des vestiges naturels d’un voyage en Bretagne. Des fleurs d’hortensia séchées confinées dans du plâtre ou des empreintes de feuilles et de coquillages sur argile expriment un devenir fossile. Des installations et des objets relèvent du rituel et de l’offrande. Le geste préserve leur mémoire et leur précarité.
Eve Pietruschi déploie ses œuvres dans l’espace et le temps, prend soin du visiteur, aménage pauses et silences, convoque les cinq sens, offre infusions, collations et dégustations, demeure dans l’évocation, la prosopopée.
Rébecca FRANCOIS
Avril 2020 |
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