Aire 2024
Peinture au sol, filet de tennis
Une œuvre qui s’apparente à un terrain de tennis posée dans un endroit improbable. Dimensions réglementaires d’un court de tennis soit 23,774 x 10,973 m.
Projet labellisé « Olympiade Culturelle » par Paris 2024
Vues d’exposition sur le Parvis de la Maison de l'Université de Rouen, campus de Mont Saint-Aignan
© ADAGP |
Aire, 2021
Impression numérique sur adhésif, filet de tennis
Dimensions réglementaires d'un court de tennis soit 23,774 x 10,973 m
Installation dans le cadre de la Nuit Blanche 2021, Paris
Photographies Fabio Calmettes et Studiotropicallist |
L’IDA développe depuis plusieurs années un axe de travail concrétisé par l'accueil d'artistes à l'Université sous forme de résidences ou de projets. En ce début d’année 2005, et pour l’une de ses dernières manifestations, l’IDA a choisi d’inviter Laurent Perbos, un artiste plasticien dont le travail s’inscrit parfaitement dans les buts de l’association. Sa pratique inventive et actuelle est en effet propre à favoriser la mise en contact des étudiants avec une démarche artistique exigeante, mais qui demeure accessible à tous, en sachant susciter tout à la fois le ludique, la contemplation et la réflexion.
Laurent Perbos, artiste plasticien, travaille à partir d'activités sociales de masse, issues d'une culture populaire, tels les jeux et le sport. Il installe ici, dans la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence, deux « objets/lieux », Aire, un terrain de tennis de gazon synthétique posé au sol comme s’il avait « atterri » sur le parvis de l’Université, et, près de la cafétéria étudiante, Un autre état d’esprit, une table de ping-pong/sculpture, parfaitement « jouable ». Aire nous incite à porter un regard neuf sur l’agencement structurel des bâtiments, sur le bétonnage de nos espaces, sur nos parcours. Le terrain de tennis opère un rappel de la compétition, avec ses enjeux économiques masqués sous le divertissement. Il devient en ce sens une métaphore visuelle de l’esprit de concurrence sous-jacent aux activités de l’Université, en attente des compétitions féroces de la vie sociale... Un autre état d’esprit, avec ses raquettes anti-vol et sa table inamovible, insiste sur la civilité nécessaire au partage du jeu. L’activation contraignante de l’œuvre nous suggère de porter une interrogation sur nos actions et nos plaisirs en relation aux espaces sécurisés et sécuritaires.
Au-delà de ces exemples de réflexion auxquels ces deux objets/lieux réalisés par Laurent Perbos nous convient, ces œuvres se vivront, sans nul doute, comme de véritables espaces de jeux et de repos, des « aires » de confrontations symboliques et de relations authentiques.
Sylvie Coellier |
|