Ce travail s’inscrit dans mes recherches autour de la durée et de l’action du temps sur les formes. Je me suis intéressé notamment à la manière dont la lumière naturelle altère les couleurs de surfaces pourtant considérées comme non photosensibles. Ces questionnements ont d’abord abouti aux pièces intitulées La recherche de la vérité…. J’ai cherché à associer ces recherches sur le pâlissement des couleurs à mon travail de dessin. Ainsi, les dessins néguentropiques sont composés d’encres de différentes qualités : des encres pigmentaires d’excellente qualité qui résistent au temps et à la lumière naturelle, et des encres à solvant d’usage courant, dont la résistance au temps est limitée. Les deux teintes choisies sont identiques au départ - de telle sorte à produire une surface monochrome – mais leurs évolutions respectives diffèrent. Une encre résiste, tandis que l’autre s’efface progressivement. Une image apparaît au cours du temps.
Le dessin a toujours été confronté à la question de sa conservation, et son exposition à la lumière doit être limitée. Les dessins néguentropiques sont des sortes de revanche prise sur le temps, qui ne va pas altérer les dessins en les détériorant, mais au contraire les révéler lentement.
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Mon amour 2015
Installation
Portique d’éclairage, lampes UV, encre à pigment Epson et feutre bic sur papier Hahnemühle Photorag Ultrasmooth 305g, 150 x 300 cm |
Mon amour
6 décembre 2015 |
Arc de triomphe de Palmyre 2015
Dessin néguentropique d’après une photographie anonyme de 1925
Groupe de voyageurs devant l’arc de triomphe de Palmyre 2015
Dessin néguentropique d’après une photographie anonyme de 1925
Face sud de la cella du sanctuaire de Bêl, avec structures de renfort, Palmyre 2015
Dessin néguentropique d’après une photographie de 1930 conservée par l’Institut Français du Proche Orient
Encre à pigment Epson et feutre Paper Mate sur papier Hahnemühle Photorag Ultrasmooth 305g, 45 x 60 cm chacun
Vues de l’exposition A l’heure du dessin, 3eme temps (dans le cadre de la saison du dessin initiée par PAREIDOLIE) au Château de Servières, Marseille, 2015
Le 21 mai 2015, l’État islamique contrôle la totalité de la cité antique de Palmyre. Le 21 juin, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) annonce que les djihadistes de l’État Islamique ont miné le site. Fin juin 2015, les djihadistes détruisent la statue du Lion d’Athéna découverte en 1977 par une mission archéologique polonaise. Le 18 août, l’ancien directeur des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Asaad, est décapité. La destruction de vestiges imposants démarre fin aout 2015 avec le temple de Baalshamin, celui de Baal, puis sept tours funéraires. L’Arc de triomphe est détruit le 4 octobre. |