André MÉRIAN 

La Crau Sèche 1997
Photographie noir et blanc

La Crau Sèche 1997
Photographie noir et blanc

 
La Crau
La première fois que je découvris ce territoire, pratiquement inhabité, balayé par les éléments, et après l’avoir arpenté pendant de longues heures, ma façon de marcher devint « caillouteuse ».
J’avais l’impression d’errer dans une steppe, dans un silence quasi monacal, perturbé par le bourdonnement des avions de combat de la base aérienne limitrophe.
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La Crau
La première fois que je découvris ce territoire, pratiquement inhabité, balayé par les éléments, et après l’avoir arpenté pendant de longues heures, ma façon de marcher devint « caillouteuse ».
J’avais l’impression d’errer dans une steppe, dans un silence quasi monacal, perturbé par le bourdonnement des avions de combat de la base aérienne limitrophe.
Le constat : une nature vierge et rase, enchevêtrée de cailloux, de pyramides et de quelques arbres disparates, un espace à perte de vue complètement anesthésié par la ligne d’horizon, et de quelques traces inscrites par l’homme, en délaissant cette steppe le jour-même, je ne savais quoi faire, quelle direction prendre … c’était pratiquement « imphotographiable ».
Après quelques jours de réflexion, j’optais pour une approche archéologique sur les éléments contemporains installés par les hommes.
Des installations qui représentent la communication : antenne pour les réseaux téléphoniques, station météorologique ... Puits en triangle signalant des recherches, écran d’acier émergeant du sol …
Je photographiais également des traces de ferrailles, de pierres, de moellons plus proches du sol.
Les images sont prises d’une manière frontale et aérienne, la chromie des photographies est douce et grise, sans noir profond , choix esthétique pour affirmer la banalité et le chaos.
A. M.
 
 

 

La Crau Sèche 1997
Photographie noir et blanc

La Crau Sèche 1997
Photographie noir et blanc

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