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Double je inversé 2017
7 mn3, projet réalisée avec les artistes Joyce Penelle (Photographie), Raoul Hébréard (Texte, Piano). Interprète :Joyce Penelle, l’auteur.
Lieu : Bibliothèque Musée d’art de Toulon
Pénétrer le mystère des murs coiffés de rayonnages, boiserie aux subtiles odeurs d’une mémoire prisonnière de pages d’écriture, territoire qui a fasciné Joyce et Sophie. Elles ont envisagées d’occuper le temps d’une journée la bibliothèque pour nous faire découvrir les fantômes à l’abri derrière les couvertures épaisses et cartonnées des livres en attente d’un voyage domestique. Joyce utilisant la photographie pour capter l’essence, le frôlement d’une main anonyme, ouvrant les pages délicatement. Son personnage apparaît en semi transparence, flottant au dessus des coursives de bois ceinturant la bibliothèque. Elle nous aide sans artifice à percevoir l’indicible de cette mémoire emprisonnée au creux de chaque ligne des livres rangés, en rang comme de bon soldats prêt à servir.
Le temps sert de dialogue entre les deux artistes, les photos de Joyce bloquent le mouvement de la vidéo de Sophie et inversement. Elles captent toutes les deux des interstices, des compressions d’espace entre ces personnages parfois à peine visibles et les tablettes soutenant les livres recouverts d’une poussière qui n’existe pas.
Le personnage carapace de Sophie se promène tel un voleur, sa main droite prolongée d’une prothèse, résolue à se défendre ou attaquer l’intrus qui viendra déranger sa visite nocturne. Par instant un nu se dédouble de cet étrange personnage, il le suit sans le déranger, comme pour témoigner de ses possibles actions, curiosité ou violence, c’est encore indéterminé, c’est à venir, sans aucune explication.
Un ultime regard se pose sur une lectrice au vêtement blanc comme si la carapace devenue chrysalide s’était muée dans une virginité de lecture, comme pour retrouver l’idée de la page blanche. Double Je Inversé, Raoul Hébréard octobre 2017 |
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Le grand profond 2015
12mn, interprète : l’auteur. Musique: Raoul Hébréard. Prises de vue: Joyce Penelle.
Vues marines à la limite de la surface, nous laissent entrevoir un corps nimbé de tissus clairs flottant entre-deux eaux. R.Hébréard, 2015 |
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Épine solaire 2015
6 mn, interprète : l’auteur. Musique: Raoul Hébréard.
L'artiste nous propose différentes actions d'un personnage paré d'un vêtement blanc. Il se découpe sur une parcelle de nature où souffle le vent incorrigible du dernier souvenir d'un champ de blé. Les photons fous de cette vidéo se projettent sur les murs ténèbres et la perception lumineuse et aquatique des premiers instants nous reviens en mémoire.
Extrait du texte La nuit ouverte, R.Hébréard, 2015 |
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Swing 2010
1mn1
Un plan fixe, sur un cadrage rapproché sur un pantalon découpé découvrant des fesses, d’un geste rythmé, une bande de crin brun vient faire rougir la peau. |
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CroC 2009
4mn6, interprète : l’auteur. Bande son : bruitage
Cette vidéo s’est développé autour d’une sculpture-objet Armure percée gant en feutre thibaude, percée de pastilles transparentes, cet pièce est armée et articulée à l’aide de plaques de métal boulonnées. Il est à mis chemin entre la prothèse et le capteur d’énergie.
Il représente un corps traversé de lumière, fragile, témoin de traces de combats perpétrés.
L’objet et le corps sont à tour de rôle en contact et dévorent l’espace autour d’eux. L’extension et le décalage entre les deux matières : peau–tissu. Autant l’un que l’autre appréhende l’inconnu.
De l’environnement d’un quotidien, salle de bain bleu-piscine/ bleu-mer des grandes étendues d’eau suggérés pas la couleur des sanitaires, le corps repère l’espace. En même temps que le mouvement de la caméra suit les gestes, l’espace tourne autour de son axe, comme un impossible repérage, les extrémités instinctives. Peau et tissu sont en contact puis le lieu se déplace, glisse vers une porte-fenêtre, contre jour, voile lumineux ou le corps vu en découpe émet des signaux.
Créer un décalage en humain et animal, transformé. La bande son : bruit, chaufferie, soufflerie. |
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Papillon d’aile 2009
1mn35, bande son : bruit d’insectes et d’oiseaux
Interprète : l’auteur
Dans un jardin, fleurs de bourrache en arrière plan et dans les cheveux .clignement des paupières. Les yeux sont recouverts d’ailes de papillon Morpho bleu. Aile et regard s’animent et se mêlent et prends des allures animales.
Visage mi-être mi-insecte, où les micro-actions consistent à superposer les clignements des paupières aux battements d’ailes. Mini voyages vécus comme des rêves éveillés.
C’est la fascination d’un petit tableau de Pisanello qui m’a donné envie de réaliser différents travaux vidéo et sculptures. Portrait de la Princesse d’Este : nature et volume de ce corps et ce front en sein en forme de bosse, papillon, fleurs…. Les papillons, les plumes, les fleurs sont évocateurs d’un envol imaginaire, et des légères vibrations de la respiration. J’explore une succession de rituels comme le geste répétitif du point de la brodeuse, le dessin d’entrelacs de mailles, la construction de résilles, la nage d’endurance, des pratiques quotidiennes. Il se rapproche de la respiration qui tend à l’expérience de la méditation. Je constitue une bibliothèque de gestes entre le quotidien, le rituel et le méditatif. |
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Torsé-Fleur 2007
26mn45
Interprète : l’auteur, D.Changneau
Bande son : chants d’oiseaux, bruits de la campagne
Un jeune torse nu, en plan rapproché se repose. La respiration du jeune homme est régulière. Lentement des mains, gants d’organdi, viennent scotcher sur le buste de roses blanches et le recouvrir. La lumière change pendant les 26’45’’ de performance filmée en un plan séquence. La respiration vient animer la parure de fleurs.
La bande son participe à rendre compte d’une durée de temps dans un jardin ( bruits de chants d’oiseaux, de scie électrique).
« Un adolescent couché dans l'herbe dont le buste seul est filmé est peu à peu orné de fleurs. Une main gantée de blanc (un médecin légiste, un joaillier, un prêtre ?) précautionneusement les scotche une à une comme si elles composaient, en manière de " tombeau ", une rivière d'Ophélie ». In catalogue, Xavier Girard, Galerie Contemporaine des remparts Musée des Beaux-arts, Publication : Journal Sous Officiel n°032 2007. |
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Chapeau d'utilité 2 2002
4mn, interprétres : L. Roux, l’auteur
Bande son: Bernard Pourrière
Remerciement: Laurence Millereau
Chapeau de verre Sophie a proposé des vidéos pour un acte de travail sonore à Bernard Pourrière. C’est un artiste qui travaille le son non pas comme un musicien mais comme un sculpteur. C’est le dialogue entre les deux artistes qui aboutit à la conjugaison de cette bande sonore et des vidéos. La lecture peut s’effectuer aussi bien sur une addition de la vidéo et de la bande sonore que séparément.
C’est la rencontre de deux œuvres autonomes qui une fois misent en commun provoquent une lecture indissociable pour faire un et qui redeviennent autonomes lorsqu’elle sont jouées seules. R.franck |
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Pièce d'attention 1. 2. 3. 4 2002
12mn 47, production vidéochroniques
Bande son: Bernard Pourrière
4 séquences à l'attention de F. Nalbandian (1), de S. Hetzel (2), d'E. Allaria (3), de N. Thibat (4) . Quatre pièces de vêtements faites comme quatre portraits de personnes, où se jouent quotidien et imaginaire. |
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