Le L.D.R.R.’s Jukejoint (2004) est une plate-forme à réactiver sur invitation ou en collaboration, qui cristallise une partie des recherches de l’artiste. Cette architecture sommaire est aujourd’hui le lieu d’échange, de diffusion et de promotion du label, sa “vitrine” dans le white cube de l’exposition contemporaine. Dans l’histoire du rock’n roll, le Jukejoint constitue le cadre séminal (d’autres diront matriciel) puisqu’à l’origine, dans les années 1930, il est ce lieu (quatre murs faits de tôles ou de planches de bois) où la communauté afro-américaine des Etats du sud des Etats-Unis se retrouvait, le soir, pour jouer et écouter du blues (et toutes ses variantes), boire de l’alcool (mais pas seulement) et danser frénétiquement (un autre pas de côté). C’était surtout un espace déterminant de diffusion et de socialisation. On raconte que le jeune Elvis Aaron Presley vint traîner ses guêtres aux abords de ces night-clubs communautaires (les petits Blancs étaient persona non grata à l’intérieur), écoutant les prouesses des musiciens survoltés. De retour à la maison, il tentait de reproduire à sa façon la « musique du diable ». C’est ici bien sûr, une version courte de l’histoire…
Julien Blanpied, "(Still) Waiting for… Elvis" in catalogue Stuck inside of mobile with the Menphis blues again, édition du MacVal, 2007
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LDRR's Jukejoint + guest… 2004-2006
Technique multiple, dimensions variables
Vue de l'exposition d'Arnaud Maguet dans l'Espace expérimental du Plateau, Paris, 2007
Photographies Sandrine Aubry
Collection FRAC Ile-de-France |
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