Juliette LIAUTAUD 

Solstice 2019
Édition photocopiée + CD dans une enveloppe en papier cristal
20 pages, A4 et A5, Papier couché 100g et 160g, photocopies noir et blanc et couleur
CD 3 pistes, 33 min

Des photogrammes de plantes (des anthotypes, technique de photographie primitive naturelle à la chlorophylle) sont fixés par une photocopieuse.
D’ordinaire, les anthotypes disparaissent après exposition au soleil où s’ils sont conservés doivent s’observer le soir ou à la lumière d’une lampe de poche. Ici, la lampe de poche est remplacée par la lampe de la photocopieuse qui réillumine et fixe mécaniquement les images obtenues.
Les photocopies noir et blanc, presque comme des monotypes aux traces légères, dans lesquels on peut se perdre à la surface du papier, contiennent les traces des végétaux exposés au soleil et entourent une photocopie en couleur, point culminant de l’édition : un photogramme exposé pendant le solstice d’été, le 21 juin 2019, jour d’ensoleillement le plus long de l’année. Au croisement de deux techniques, l’une artisanale et primitive, l’autre technique et mécanique, l’édition prend la forme de pages légères, non reliées, glissées dans une enveloppe – forme qui épouse un geste quotidien durant le processus de réalisation des images par l’artiste qui pour conserver les anthotypes à l’abri de la lumière une fois exposés avait pris l’habitude de les conserver dans des enveloppes chaque jour.
Trois compositions sonores, créées durant le mois précédant le solstice, durant les journées chaudes de juin, accompagnent les images. Les pistes, à la langueur et lenteur contemplatives, seulement nommées par leur durée, semblent donner des heures de la journée, comme des indices temporels qui pourraient aussi évoquer le temps d’exposition des anthotypes au soleil.
Le soleil, astre-agent révélateur, présent, comme un indice, sur la photographie argentique couleur de l’édition qui contient le CD.

 

 
 

(solstice) I
Piste de l’album Solstice

 
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