Serge LE SQUER 

constellation

Exposition de la Biennale d’Alexandrie, Musée des Beaux-arts, Alexandrie, Egypte, 2003




6'50, muet

et que ça tourne, 2000
Installation, trois bandes vidéos couleur PAL, en boucle
6’50, sans son, 4’30, sonore, 1’14, sonore

4'30, sonore 1'14, sonore




Ces vidéos mettent en jeu les corps et le temps. et que ça tourne est une expression banale de notre société contemporaine. Elle exprime la volonté d’un mouvement vers l’avant. Cette injonction pour continuer cette marche au travail se transforme en un mouvement absurde qui s’auto-reproduit. Trois mouvements et trois rythmes différents. Un homme court autour de plusieurs terrains de football marseillais entourés de grillage. Peu à peu son espace de loisir devient son lieu d'assignation. Le tempo est donné par un ouvrier qui frappe avec une masse sur la chenille de son engin de Travaux Publics qui tourne dans le vide. Ce son brut et cadencé est confronté à la musique du manège pour enfants.
La révolte se transforme en manège. Un seul plan séquence montre une manifestation défilant entre un manège de chevaux pour enfants au dernier plan et les figurants d’une reconstitution historique passant au premier plan. La manifestation a du mal à s’imposer dans le plan de la réalité. Elle semble être devenue un manège d’adultes calé sur le rythme de celui des enfants. Puis elle s’arrête pour laisser passer la fiction de l’histoire. En fait elle n’arrive pas plus à s’inscrire dans l’histoire que l’homme qui court autour des stades ou celui qui frappe sur la chenille de son engin. S. L. S.

These videos deal with the body and time. “Et que ça tourne” is a banal expression of our contemporary society. A man running around various football fields surrounded by fences. Litlle by little his space of leisure becomes his assigned space. The tempo is a worker who hammers the track of his air tract drill left idling. Thuis brute and cadenced sound is confronted with the carousel music. The revolt transforms itself into a carousel. A single frame sequence shows a group of protesters parading between a children’s horse carousel in the background and the extras from an historical reconstitution passing through the foreground. The protesters’ cause struggles vainly to impose itself in reality’s frame. It seems to have become a carousel for adults set to the tempo of the rhythm coming from the childrens’. Then it stops, to let the historical fiction pass. In fact, it is no longer able to inscribe itself in the history of the man running around the stadiums or the one hammering the track of his air tract drill.