Guy-André LAGESSE & LES PAS PERDUS 

Mari-Mira*, the Fancy Shack Spirit
2010
 
 

Un livre/objet d’artiste bilingue de Guy-André Lagesse
Conception éditoriale et rédaction: Guy-André Lagesse, Jabulani Mhlabini, Sibusiso Mbhele, Pat Khanye
Traduction française Peter Mc Cavana

Pendant que le commerce de la sécurité s'épanouit, recyclant les vieilles haines pro-apartheid, le peuple sud-africain construit massivement son habitat à partir de résidus industriels. La générosité de ces inventions poétiques tirées de déchets et les efforts déterminés pour recréer la cellule familiale (autrefois démantelée par les partisans de la ségrégation pour maintenir leur pouvoir économique) vont, espérons-le, l'emporter sur le besoin de quelques-une de dominer par la fabrication de la peur. Mari-Mira à Durban est un hommage au courage de ceux qui irradient (de) ce bel esprit que nous trouvons dans les bidonvilles à travers tout le pays. Débordant de cette énergie, des artistes-inventeurs du Kwa-Zulu Natal, réunis en un collectif, ont décidé de matérialiser une expérience poétique vivante, "La Talking House", en utilisant des résidus, des rebuts, des éléments considérés comme ayant peu de valeur. Ce livre tente de traduire l'état d'esprit et les gestes qui ont présidé à cette étape sud-africiane de Mari-Mira, en faisant voir ce qui n'est pas là et en montrant ce qui est là, mais qui révèle autre chose.

Guy-André Lagesse 2010

 



Ce livre d’artiste est le 4ème d’une collection qui témoigne de douze ans de réalisation d’une œuvre continuelle, collective et évolutive : Mari-Mira, l’esprit cabanon. En collaboration avec l’écrivain Jean-Paul Curnier, ce projet s’est développé à l’Ile Maurice, en Afrique du Sud, à Marseille, à Paris et aux Iles Fidj.
Au cours de ce périple, le choix de Guy-André Lagesse de travailler avec d’autres artistes s’est concrétisé par la réalisation d’un village transportable, une installation dans l’espace public. L’étape sud-africaine a eu lieu à Durban et à Johannesburg (Sommet Mondial du Développement Durable) en 2002 ; elle est constituée d’une cabine téléphonique «Vérité et Réconciliation» et d’une maison du peuple fabriquée avec des palettes en bois et des sacs en plastique.

Le livre explore une multitude de techniques d’impression (pressage à chaud, sérigraphie) sur divers supports ou matériaux (film plastiques transparents, cartons, matériaux de packaging…). Il y a dans ce travail une utilisation artisanale de matériaux et éléments de fabrication industrielle. Cette création est aussi la marque d’une forme d’expression originale parce qu’individuelle et collective à la fois, formes visuelles, poétiques, graphiques… mises en valeur par ces matières-support variées.
Ce livre-objet est composé de 17 propositions graphiques elles-mêmes constituées de 5 surfaces transparentes proposant ainsi des premiers plans, des arrières plans, des faces cachées, des lectures doubles. Il y a aussi 17 pages sur cartons sérigraphiés soit un total de 279 pages. Les artistes de Mari-Mira sont co-auteurs, chacun à leur tour des pages qui les présentent sous forme d’autoportrait.
Impression offset sur PVC transparent, art gloss et mandini emtini liner. Sérigraphie sur carton de conditionnement Liquifruit recyclé.
Imprimeur : AIM Print, Durban, Afrique du Sud.


*Mari-Mira signifie en créole «terriblement excentrique»

 
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