Le souffle et ce qui reste de la disparition, la poussière, étaient au cœur de cette exposition personnelle. Aussi, le cheminement dans l’espace générait des va-et-vient entre des supports, une couleur et des trames, à des échelles différentes. Les calques de Castle Bravo dialoguaient avec ceux disposés sur les fenêtres pour diffuser la lumière d’un plein hiver sous la neige. Le sol vinylique orange au pied d’Océan Pacifique et son incidence colorée renvoyait à celui de Tempête orange. Les trames, quant à elles, se répondaient les unes aux autres avec des outils volatiles : du fusain, de la poudre de graphite, du crayon de couleur, dans l’immersion ou l’intimité.
Dans Tempête orange le paysage est légèrement perceptible. Il se distingue à travers une multitude de strates de couleurs qui marquent un geste, une temporalité du faire et figent un phénomène impalpable, une tempête de sable.
Le triptyque forme un fragment de récit tel un souvenir qui tente de réapparaître.. |
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