Chourouk HRIECH 

 
Emprunter les voix pour les contes de Douala, 2017
Dessins et vidéos
Douala, Cameroun
 
 
 
 
 
 
Emprunter les voix pour les contes de Douala, 2017
Série de 30 dessins
Encre sur papier, 18 cm x 23 cm chacun
 
Dans ma démarche je parle souvent de navigation.
Le dessin m’a toujours permis et amené une grande autonomie d’écriture. Plus d’une fois il m’a permis de résister au long cheminement de la vie d’artiste en me prouvant que la force d’expression créative ne se situait pas uniquement dans des moyens couteux, ou dans les lieux dédiés à l’art. Le dessin est à la portée de tous, avec lui tout est possible. Compagnon fidèle de l’histoire depuis les premiers hommes le tracé est là. Il a traversé et modelé le temps. Aujourd’hui, à mon tour, je le sollicite, outil formateur et témoin de la pensée, structurant et magique. Je me présente parfois comme une conteuse de fable, je sollicite l’histoire des lieux que je traverse, et la dessine. Architecture, nature, déambulation, instantané suspendu, urbanité, mythologie … se côtoient par les lignes… Des lignes, telles les ébauches temporaires du monde dans lequel nous avançons vers notre avenir, tout en le façonnant, où le regard de chacun réinvente alors chaque entrée de ce panorama.
Un système d’échanges, d’échos, de (des)résonances dynamique et actif.
  C’est autour de toutes ces notions que j’ai développé pour ce SUD2017, un travaille de vidéos à l’école New Bell Aviation, accompagné d’un dessin mural. Les enfants sont devenus les conteurs d’histoires, contes improvisés à partir de cette grammaire empreinte à mon répertoire : (architecture, vagues, et des rivages, des étoiles et des bateaux, des cartes et des oiseaux, plantes). Ainsi, devant un dessin choisi, sans filtres comme ils savent l’être de leur non savoir, ils sont de véritables portraits de la société camerounaise.
Ma traversée ici à Douala est une histoire de traces et de tracés, de trajectoires et de trajets. Un territoire dans lequel j’ai cherché à décrypter par la force du trait les mécanismes et les enjeux de ce que l’art pouvait prendre comme sens ici face au réel.
     
 
Contes de Daoula 1/8, 2017
 
Patron ombrelle Moto Taxi, 2017
 
 

 

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