En pensant aux années d'études que passeront les étudiants sur le campus me revenaient en mémoire les mots de la femme de ménage qui finissait de nettoyer la salle d'attente des urgences vitales : « soyez patients... Le sol est glissant. »

L'œuvre sera grand format et j’utiliserai ces quelques mots prononcés entre deux portes. L'œuvre pérenne sera suivant le déplacement des usagers : visible et invisible, lisible ou illisible.
Ce sera sa force, elle prend sa place tout en s’effaçant.

J'utilise les gradins de béton sur lesquels les étudiants feront leur pose et mangeront leurs sandwiches. Ils se trouvent face au bâtiment de Vezzoni et épousent le dénivelé qui mène au bâtiment principal conçu par René Egger. Ils deviennent le socle de l'œuvre tout en conservant leur usage. On peut la toucher, se voir dedans, elle fait partie du paysage.