Éthyl vrai est une sorte d’arrangement visuel et sonore d’un lieu.
L’ensemble des éléments de ce lieu est doublé, redoublé, répété.
Les objets, les images, la bande sonore, la musique, bégayent, se répètent, se doublent et redoublent. Tout rapport entre les objets (leurs doublures successives) devra demeurer ambigu, comme la perception de l’espace restera floue. C’est un travail d’écriture et de réécriture de chaque élément de l’installation.
Le regard doit glisser, sans repos. Il n’y a pas de vision claire, il n’y a plus d’originaux, mais une succession de doublures, de faux, où les masques se substituent définitivement au visage et le décor au paysage naturel, où des références possibles enjolivent et piègent l’ensemble.
Ça pourrait être une sorte d’œuvre hallucinatoire, ou un bouchon provoqué par un dérapage, un accident dans le système de fabrication, de prolifération d’objets, d’images, de signes et de sens.
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