Jérôme GRIVEL 

Jérôme Grivel utilise la voix comme un instrument de mesure de l’espace, celui de son propre corps comme celui qui l’entoure, mêlant ainsi des questions physi(ologi)ques, architecturales et sociales. L’artiste s’est très tôt intéressé au cri, associé à différents registres d’expression, de la rage à la peur en passant par la musique Metal.
 
 
 
Photographie Adrien Thibault
 
 
Photographie Élodie Fradet
 
Occurrence, 2025
Performance, voix et pédale d’effets
Grand Palais, Paris le 4 avril 2025
Photographies Adrien Thibault
 
Dans sa série de performances Occurrence, Jérôme Grivel explore ce qu’il nomme des « gestes vocaux », un répertoire mêlant aussi bien chants traditionnels, techniques de musiques extrêmes que sonorités à la limite des capacités humaines. Le plus souvent associées à un dispositif technique permettant l’accumulation de boucles sonores et allant jusqu’à l’épuisement physique, ses performances sont autant de métaphores sur nos identités fluides et des cris face à l’absurdité des surenchères de nos sociétés.
 
 
Occurrence / échotone, 2023
Performance, voix et pédale d’effets
Poush Aubervillers
Photographies Simon Jung
 
Occurrence / échotone, 2023
Performance, voix et pédale d’effets
Poush Aubervillers, plusieurs performances entre mai et juin 2023
Photographies Ismaël Bazri
 
Pensée spécifiquement pour l’architecture de Poush, Aubervilliers, et pour l’exposition Zone de contact, Occurrence / échotone s’appuie sur la notion géographique d’écotone (la zone de transition entre deux milieux écologiques) pour en proposer une interprétation sonore et vocale : une évolution entre deux gestes vocaux allant jusqu’à l’épuisement et teintée par l’acoustique du lieu d’exposition.
 
Occurrence / échotone, 2023
Vidéo sonore, 8’40’
 
 
 
Occurrence / comme un•e, 2022
Performance, voix et pédale d’effets
Institut d’Art Contemporain, Place Lazare-Goujon, Villeurbanne le 18 juin 2022
Photographies Amélie Viale

Voir aussi https://i-ac.eu
 
Occurrence / Autophobie, 2019
Performance en trois mouvements pour voix, guitare & pédales d’effets
Palais de Tokyo, Paris octobre 2019
 
Occurrence / Autophobie a été conçue spécifiquement pour la soirée Ensemble organisé au Palais de Tokyo dans le cadre de la résidence performée « la Manutention » de Mathilde Fernandez et Cécile Di Giovanni.
Elle se construit en trois mouvements distincts, chacun d’eux développant un registre vocal différent : bourdonnement d’harmonique, complainte acoustique accompagnée à la guitare et cris entrant en résonnance avec le bâtiment.
A travers la voix, la performance explore l’empathie, la peur d’être seul et l’appel à la dissension.
 
 
Occurrence / Nuntiis, 2021
Performance en trois mouvements pour voix, modélisations sonores de fond stochastique & pédales d’effets, durée variable
 
Occurrence / Nuntiis a été conçue spécifiquement pour la grande coupole de l’Observatoire de Nice Côté d’Azur. En faisant résonner ce «temple» dédié à l’observation, Jérôme Grivel convoque différents types de ce que l’astronomie appelle «messagers cosmiques» (ondes électromagnétiques, ondes gravitationnelles etc.), tantôt en étant traversé par leurs énergies et en s’en faisant la voix, tantôt en canalisant leurs modélisations.
 
 
Occurrences / Sucession, 2019
Cycle de performance, voix & pédales d’effets Durée variable (jusqu’à épuisement)
 
Occurrences / succession est un cycle de performances réalisé à l’occasion du 10e Prix Science PO pour l’art contemporain.
La performance est activée chaque jour à heure fixe pendant la durée de l’exposition avec un geste vocal différent.

“Muni d’un micro et d’une pédale d’effet permettant d’enregistrer des boucles de sons, Jérôme Grivel puise dans un répertoire allant des chants traditionnels jusqu’aux techniques des musiques extrêmes dont il reprend les pratiques vocales. Ses sons, inspirés des chants de gorge inuits ou des hurlements du punk et du métal, sont aussitôt rediffusés et amplifiés, se surajoutant les uns aux autres. L’artiste est ainsi constamment contraint d’augmenter le volume de sa voix pour passer par-dessus celui de la machine. Il se livre à un exercice d’épuisement où la production physique tente de concurrencer la retransmission technique, explorant ainsi les limites du corps humain. Dans leur succession, ses sons produisent une rythmique où le passé immédiat se superpose au présent : une constante réécriture du même geste s’opère dans un palimpseste à l’intensité toujours plus forte. À travers cette fuite en avant vouée à l’échec, Jérôme Grivel noue une filiation avec des champs de la création a priori éloignés qu’il réunit dans un même élan – ou hurlement. Il interroge l’appropriation de techniques liées à des pratiques traditionnelles de cultures non-occidentales et leur utilisation dans un contexte où la lecture de ces mêmes gestes sera toute autre. Il ne s’agit pas pour Jérôme Grivel d’y apporter une réponse univoque : comme dans le reste de sa pratique, il travaille sur des zones de tangence et d’ambivalence où rien n’est tout à fait ce qu’il paraît être.”
 
Occurrence, 2018
Performance, voix & pédales d’effets Durée variable (jusqu’à épuisement), Villa Emerige, Paris, 17 novembre 2018
Photographie The farm
 
Vidéo Élodie Fradet
 
Inhale/exhale, 2016
Performance, voix & pédales d’effets Durée variable (jusqu’à épuisement)
 
Inuit's throat singing, 2013
Performance à la Cité internationale des arts
Cité internationale des arts, Paris, invitation du collectif French Fries, 2013
 
Performance à la Galerie Catherine Issert, Saint Paul De Vence, 2011
 
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