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I am too sad to tell you 2008
Intervention lumineuse aléatoire, Matériaux électriques et électroniques, édition de 3
Sur le plateau Malien ou dans la boucle du Niger, et même à Bamako, Dogon et Bozo se doivent assistance et moquerie. À chaque rencontre, le dogon moque le bozo et le bozo moque le dogon, tout en s’assurant que l’autre ne manque de rien. Ce concept spécifique à l’Ouest africain régule et théâtralise la vie sociale entre les communautés, c’est la « parenté à plaisanterie ».
À Saint-Petersbourg, depuis la chute du régime communiste, les appartements du centre-ville se partagent en copropriété, chacun disposant d’une chambre et tous partageant la cuisine. Par commodité, chaque habitant (ou chaque famille) dispose de son propre compteur électrique. Il en résulte que, dans la cuisine, lieu commun, on dénombre autant d’ampoules et autant d’interrupteurs que d’habitants dans l’appartement.
Entre les deux, géographiquement aussi bien que conceptuellement, se situe ma pratique de l’art.
Dans le bureau de Keren Detton, à Paris, en 2009 donc, une lampe vaguement planquée là, de son plus beau bulbe bleu, de temps à autre, comme il lui plaira, essaira de dire de son meilleur morse lumineux que, de fait, citant Bas Jan Ader, elle ne peut rien nous dire. Trop triste pour cela. |
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Ce fut comme une apparition (à Félicien / Frédéric) 2009
Intervention lumineuse aléatoire, Matériaux électriques et électroniques
Vue à l'exposition Félicien Marbœuf, Fondation Ricard |
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