J’avais, en 1974, construit pour faire une performance, une petite scène en bois, circulaire, de 80 cm de diamètre. Elle était fixée à une planche de 150 cm de long. Cette scène, montée sur un système de roulement à billes qu’on appelle en américain « lazy susan », était rotative. Pour en faire une sculpture, je l’ai suspendue à deux échelles qui avaient servi à faire des performances sur une tour à P.S.One et que j’ai fixée l’une contre l’autre, en haut, ce qui a formé un ensemble inscrit dans un grand triangle. Il touchait presque le plafond, à 3,50 mètres. J’ai ensuite bloqué la roue, encore mobile. Ainsi la scène rotative perdait sa fonction. C’est alors que j’ai constaté qu’elle tournait encore car elle suivait paresseusement la rotation de la terre : je l’ai appelée Lazy Susan.
Extrait de l'entretien avec Éric Mangion paru dans le catalogue de l'exposition À la bonne heure, Semiose éditions / Villa Tamaris Centre d'Art / Villa Arson Nice, 2008
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Lazy Susan 1979
Échelle, plateau en bois et cadenas en acier, 390 x 210 x 40 cm
Collection Frac Bourgogne
Vue de l'exposition À la bonne heure !, Villa Arson, Nice, 2008
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Lazy Susan 2007
Acrylique sur toile, 143,5 x 110,5 cm |
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