Notre intervention consistait dans un premier temps à récupérer une porte d’appartement de l’une des barres de Plan d’Aou promise à démolition et à la fixer sur l’un des murs que les habitants du lotissement pavillonnaire du Pas des Tours ont construitafin d’empêcher le passage des habitants de Plan d’Aou. La porte s’ouvre et se ferme sur ce mur, dont la démolition est également prévue lors de l’ouverture de la route qui désenclavera la cité, qui sera elle-même partiellement démolie et reconstruite. Ce premier temps marquait le début d’une recherche d’une année pendant laquelle nous voulions constituer un fonds documentaire, collectant plusieurs niveaux d’informations concernant la démolition des grands ensembles à Marseille et en France : recueil de témoignages de personnes ayant vécu la démolition ; textes administratifs et théoriques des ”décideurs”, partisans et opposants à la démolition, architectes, politiques… qui n’ont pas été rendus publics ; et enfin un corpus de textes et d’images sur la médiatisation de l’évènement démolition. Ces documents devaient être rassemblés dans un cube creux de béton scellé sous le pont, du côté de la culée Chemin des Tuileries, dans l’espace résiduel induit par la forme du pont.Le cube mesure 70 cm de côté, sa taille et sa position sont données par cet espace. Une plaque informative était fixée sur la culée, sous le bloc, à hauteur d’homme. C’est un élément essentiel : elle donnait des informations sur le contenu du cube ainsi que les coordonnées de la bibliothèque où serait rendue accessible et conservée une copie du fonds. Ce pont est un lieu de passage et de circulation très fréquenté, il n’est pas propice à la contemplation ni à la réflexion, mais nous pensons aussi qu’il est un “bon repère” !
Dans le cube, le fonds d’archives, textes, entretiens, images…
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