Les dates ne sont pas dites. Piet Mondrian invite une connaissance à le retrouver chez lui un après midi. Il l'accueille, puis ils discutent un moment dans le salon. Notre invité n'est pas surpris par le décor qui est à la mesure des oeuvres de l'artiste, les choses sont à leur place, ordonnées de façons rigoureuses, l'image d'un quotidien rationalisé dans ses moindres détails, d'une hygiène irréprochable. Mondrian lui propose ensuite de lui faire la visite du propriétaire, ils arrivent dans la chambre de l'artiste et… affiché aux murs, un ensemble expansif d'images pornographiques saute aux yeux de notre ami.
Nous ne savons pas encore si cette histoire est véridique, peu importe (elle m'a néanmoins été exposée sans l'expression du doute) mais elle nous entraîne assurément vers les rapports qu'entretiennent l'art et la vie, la culture et la nature, le visible et l'invisible, la construction sociale et son versant "intime", l'espace public (lieu du commun?) et l'espace privé.
La galerie Bonneau-Samames, composée d'un espace avec vitrine donnant sur la rue et d'un autre servant de show room et de lieu de vie du galeriste, deviendra à l'occasion de cette exposition, l'espace relié ou délié de cette (ces) combinatoire(s). La combinatoire, un de ses motifs.
Colin Champsaur, 2010
Rémi Bragard, Colin Champsaur, Guillaume Constantin, Charlie Jeffery, Marion Mahu, Georges Tony Stoll, Julien Tiberi, Lawrence Weiner
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Charlie jeffery, A false dawn, 2008 (néon)
Georges Tony Stoll, HOMME ROUGE, 2000, (tirage argentique)
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Remi Bragard, Sans titre, 2010 (collage)
Guillaume Constantin, Sans titre, 2009 (baton pmma, aluminium)
Vue de l'exposition Derrière la forme / douces combinaisons, Galerie Bonneau-Samames, Marseille, 2010
Unité de voisinage |
Tout se perd, tout se gagne |
C'est pas des mains de sculpteur, ça
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